Il m’a semblé que beaucoup de femmes autistes et de personnes LGBTQIA+ ont eues de douloureuses colères suite à divers articles de Presse mettant en valeur la parole de personnes autistes sur-représentées dans les médias (déjà de base, ça le fausse un peu, le débat). J’ai lu des articles d’autres blogs et des réactions très pertinentes sur certains d’entre eux. J’aurais voulu réagir et puis oui, et puis non, et puis le temps a passé. Bien sûr j’ai eu un peu de colère sur le coup et puis… Et puis je me suis rappelée que les femmes en tout domaine sont traitées comme la dernière roue du carrosse de la société depuis la protohistoire, pourquoi ce serait différent pour les femmes autistes? J’ai préféré attendre que le énième article retombe comme du flan jusqu’au tollé et à la fustigation suivante et autres envies de nous tondre dès qu’on remue un doigt et que ça se voit, et que c’est limite ressenti par le sexe dit « fort »….. comme une émasculation. Le confinement aidant, les non-hommes-cis-TSA ont eu un petit temps pour souffler, (pourvu qu’il dure)… au profit de nombres de nouvelles théories du complot (pourvu que ça ne dure pas), sur lesquelles je ne pense pas écrire un jour.

Je vais tenter de la faire rapide, parce que c’est fatigant de répéter à des murs n’ayant aucune conscience de leurs privilèges d’hommes. (et qu’ils s’en foutent, surtout).

Déjà il y a le(s) paradoxe(s) de base que je lis beaucoup en ce moment de la part de ces messieurs dans leurs paroles telles que : « Je suis féministe »… alors qu’ils ne sont pas des femmes, que de base, ça ne marche pas comme ça. J’ai un argument de feu pour ceux qui n’ont pas compris : est-ce que je vais voir des ornithorynques pour leur dire que j’en suis un? Ou que je comprends la galère que c’est d’être le seul mammifère qui pond des oeufs, alors que fondamentalement j’en sais rien. M.ê.m.e a.v.e.c l.a p.l.u.s g.r.a.n.d.e e.m.p.a.t.h.i.e et/ou b.i.e.n.v.e.i.l.l.a.n.c.e du monde : je serais un ornithorynque, perso je l’aurais grave mauvaise qu’on se mêle un peu trop de mon orifice à oeufs.

L’autt’ jour je feuilletais les petites annonces d’hommes de compagnie avec une amie (je me mets au même niveau, j’espère, utopiste, qu’un seul comprendra ce que ça fait…) et je suis tombée sur pas mal d’hommes féministes (nouvelle tendance pour choper?) sans trop de surprise que ce que j’avais lu sur le rézobleu avec qui j’ai bien coupé les ponts, ohlolo. Bon, perso, jusque là, la seule personne dont j’ai ouïe dire qu’elle était « Toutes les femmes »… C’est Dalida (une meuf, donc). Dans la même annonce je lis : « Je suis pro-consentement »… Là tu te demandes si tu dois aller remercier l’homme de te faire la grâce de pas être pro-je-te-viole-quand-je-veux-si-je-veux? Et de nouveau, si c’est pas un truc pour choper, ou si il a eu un accident cérébral quelconque pour en arriver là, ce qui se comprendrait mieux, un vécu difficile, que sais-je. Dans la même annonce… Je lis « Soyons Désinvoltes, n’ayons l’air de rien« . Si vous ne voyez pas l’erreur, je vous prie de quitter cet article, y a trop boulot, je vais pas reprendre de scratch pour les retardataires (et les boomers). Ne faites pas le coup du « Pas tous« . En attendant c’est peut-être pas tous, mais de notre côté c’est Nous Toutes. Cherchez l’inconnue de l’équation (l’opération est simple, I repeat : l’opération est as simple que 1+1 = 2). C’EST SYSTÉMIQUE, mes cocos. Arrêtez de prendre les choses ad hominem. Je vous rappelle que techniquement la fraternité est plus de mise quand il s’agit de cautionner le viol ou de mettre en doute la parole des victimes que la sororité, en ce qui concerne leur défense. VOUS AVEZ BFM, FACEBOOK, UNE TÉLÉ, TOUT sous le nez encore plus que jamais… qu’est-ce que vous voyez pas? Et je vous vois venir et je vous arrête de suite : non, le problème ne vient justement pas de nous, sinon ça s’appellerait pas un problème (lol). J’appelle à la barre les affiches de Nous Toutes que vos confrères détruisent, arrachent, détournent toutes les 30 secondes (je m’adresse à Jean-Good-Guy, là, vu que vous vous reconnaissez tous parce que la réalité est trop dure à assumer… la logique) : où étais tu quand n’importe quelle meuf se prend une vanne débile à caractère sexiste à peu près ça arrive tous les 4 matins en tout lieu et ça t’en touches pas une sans faire bouger l’autre la plupart du temps, et tu te roules en boule comme un Ourobouros pour te protéger alors que c’est pas toi qui est attaqué, alors que la victime elle est à distance de ce que ton ouïe et ta vue peuvent capter et que t’interviens pas? Paie ton féminisme. Nah mé. (Bougez pas, y a Jean-Dominé qui vient de sonner à la porte pour me couper les ongles de pieds, que je le paie littéralement à coup de crosse quand il a fini, pardon je fais ma journée, faut qu’il fasse la soupe, après).

Donc les femmes… J’ai pas envie de trop trop sortir des trucs ressassés mille fois et relayés par les réseaux sociaux, je bosse déjà pas mal dessus en ce moment (je bosse sur les réseaux sociaux pour des entreprises, des assos, des artiss, tout ça). J’ai pas envie de citer de noms (là je parle plus du taf, du coup). Ça sert à rien et c’est interchangeable à souhait, en plus. C’est un peu comme Zemmour, plus tu l’invites, plus il dit d’ignominies, plus t’en parles, plus tu partages, plus tu le rends visible, plus tu propages ses idées, et plus tu rabaisses les pensées les plus sombres de ceux qui n’ont pas grande opinion sur le sujet ou n’ont pas pris le parti de se renseigner dessus, parce que de base, ça les intéressait peut-être pas. C’est un peu comme la pub, tu peux pas vouloir un truc dont tu ignorais jusque là l’existence tant qu’on ne te l’a pas fichu sous le nez, à force de te mettre le même truc sous le nez tout le temps, et que tout le monde l’achète, à un moment, sur un malentendu ou par redondance, tu vas peut-être céder à l’acheter avant de te rendre compte à quel point c’était inutile. Je sais pas si vous avez vu ça, mais dans l’idée, ça vaut le jus : https://www.youtube.com/watch?v=4aCqWqIdA1g c’est une bonne leçon, avec tousskisspasss’

Comme beaucoup pendant le confinement, j’ai passé énormément de temps sur les réseaux sociaux (au début, après j’ai vomi et je suis passée à l’eau pH basique direct, et une heure de cardio par jour, ça aide). Ça fait aussi un petit moment que j’ai décentralisé mes intérêts sur qui dit quoi et qui fait quoi, j’ai déjà vrillé, j’en ai vu d’autres vriller (c’est là que tu projettes et que tu te dis « OMG, j’ai été là aussi : PLUS JAMAIS »).

C’est drôle et triste. Un peu pathétique, aussi. Je connais plein d’hommes qui n’ont jamais dit être féministes, qui n’ont juste jamais évoqué le sujet, du moins pas en ma présence, et de longue date, de toutes orientations sexuelles. Parmi ceux là et je vais pas les considérer comme des perles rares, la plupart ont une cinquantaine d’années, je n’ai jamais constaté le moindre écart sexiste, en parole, en acte, et ai été traitée également, parfois même protégée d’autres hommes qui plaçaient un mot de travers le temps que j’ai pas le temps de comprendre, une action, pas forcément à caractère sexuel. Au travail, j’ai aussi rencontré pas mal de milléniaux plutôt déconstruits, avec des références précises sur le sujet, des lectures faites (par leur propre volonté), qui m’ont carrément appris des trucs que j’avais lu nulle part, ni vu sur aucun réseau. Tout existe. Mais deux choses, ou trois… Ou plus… m’embêtent dans tout ce fouillis de revendications (hormis le fait que c’est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins).

Si seulement… Si seulement on pouvait vous refourguer nos règles, nos taxes roses, VOS Emmanuel Valls, récupérer les 20 à 25% que vous gagnez de plus (pardon mais céliboubou avec ou sans enfants, déso, à la fin on raque pour le coupe tifs, les soutifs, la coupe de teuhcha, la façon de parler, votre ménage, vos mouches dans les poubelles, vos « Chérie je viens de me lever (il est 18h, ta mère paie l’ISF), t’as pas 10 balles stp en route pour des clopes…? », j’ignore par quel tour de sorcier, mais vous arrivez aussi à nous faire payer vos slips parce que vous avez pas de tunes… sauf quand il s’agit d’aller au café t.o.u.s l.e.s s.o.i.r.s = je veux bien la recette, au passage.. Ah bah non… Non, merci. Si seulement on pouvait vous dire des « Bon, mais je préfèrerais que tu te rases les couilles comme ça, que tu mettes tel genre de sous-vtêtements », « Azy Gégé, tu veux pas faire un jeu sexuel et acheter une tenue de Casimir, juste pour me faire plaisir, que je te montre c’est quoi une meuf une vraie? » (de préférence en fin de soirée ou lendemain de cuite sans douche préalable… ) MAIS!? (ohlolo, Joy, elle est vraiment ouf… zaypapozibleounemeufpareille… PÂTAIN, elle est encore énervée, ç’quoiç’teuh vieille meuf aigrie qui a a besoin d’un coup de…)… Teuh teuh teuh teuh : je vous rappelle que je vous vois tous quand vous me lisez et que je vous entends derrière vos écrans, et que c’est moi qui décide qui j’autorise à flipper ou non. Un jour je vous ferai une vidéo de quand je suis en train d’écrire, là, pépouze avec mon oeil distancié, mes yeux de verre, mes 175 chats et mes doigts crochus, EN TONGS. Quand on sait pas on devise pas. Moi j’rêve de savoir ce qu’aurait dit Platon s’il avait eu une box, au lieu de « Je sais juste que je ne sais rien », à sa place j’aurais mis un truc sur twitter du style « Sco pa tu manaa, les gens ils croient ils savent tout sur toi pcq t sur les RS *emoji fou* *emoji pleure de rire* » .gif d’illu : https://media3.giphy.com/media/l0MYEI1kqBRBrpEdO/giphy.gif?cid=ecf05e47cq3dzu2xbjjasmjwz35i0vmfcjmazxkpraqm06ft&rid=giphy.gif

Que mon chien pisse ou chie sur le macadam dans la rue, que je ramasse avec des sacs qui n’étranglent pas les tortues une fois ma contribution à la pollution des océans faite, je serai coupable. De pas sortir avec un tuyau d’arrosage par ex, mais surtout de sortir tout court en général. Juste l’autre jour, je me suis pris une insulte parce qu’un type que je connais pas voulait caresser le chien ou lui parler et que je voulais pas. Qu’est-ce qui était pas respectable là dedans? Où j’avais l’obligation de le laisser faire en souriant? À quel mon moment la propriété de mon chien est devenue la sienne ou il a été évident que j’étais d’accord pour le laisser me casser les couilles? » (je dis couilles, c’est pareil que les ovaires, même fonction, osef) Nib ! Dites pas que ça vous paraît évident quand factuellement ça a toujours pas été intégré et que les chiffres vous contredisent.

J’en ai connu un homme dont la famille était quasi exclusivement féminine, à 4 hommes près sur une grande lignée, et beaucoup de femmes autour, enfants, tantes, cousines. Qui a construit son image publique avec le soutien inconditionnel des toutes les femmes du monde. Militant, hin (surtout dans les mots….) Qui a lu plus de livres écrits par des femmes que la plupart de celles que je connais y compris moi-même. Qui a participé volontairement et seul à des actions très difficiles pour venir en aide aux plus démunies, dans divers contextes.

Réalité : le mec s’en tapait 10, 20, 25 qui étaient pas aux fraises et où tout le monde s’appelait mon Amour, ma chérie, (mais ils les aimaient « un peu », hin… lol) et en moyenne disons toujours plus ou moins entre 4 et 6 en même temps. Il a été officiellement en couple auprès de tous les gens qui le connaissaient à plusieurs reprises, parfois plusieurs années. Très discret sur le sujet. Et pour cause. Il a en violenté une, à ma connaissance (mais avec certitude). Et son vernis ne craquera jamais. Parce qu’il est entouré de plein d’hommes dans sa vie professionnelle et personnelle, des amis, des potes, sa famille féminine, pour qui il a tout fait sans principes de genres etc. qui le soutiendront toujours (les meufs qui n’auront jamais la moindre idée de l’ampleur des dégâts à moins de se concerter, mais comme il est beau parleur, et qu’il a tout prévu, jamais ne se fera coincer… et quand bien même $emoji lève les yeux au ciel*). Il a été abusé, aussi, par une femme et puis des membres de sa famille eeeeet leurs amis, des hommes. Pour autant plein de personnes abusées n’abuseront pas des autres. Mais il a toujours une réponse facile quand de près ou de loin qui que ce soit douterait de sa sincérité en regard de l’une d’elle : « elle est folle », « elle a des problèmes en ce moment ».Je l’ai aussi entendu traiter une femme de connasse pour une histoire de fond de jus d’ananas (vous avez bien lu), une autre de poubelle. Et toujours conclure quand n’importe laquelle d’entre elle lui mettait la patate sous le nez (les gens finissent par ne pas être dupes, même quand on reste dans le secret, le principe du secret, c’est son démontage, si vous voulez garder un secret, gardez le pour vous). « Regarde ce que tu te fais, je suis déçu, j’ai honte pour toi, je n’ai plus CONFIANCE », dit-il à celle qu’il venait de frapper. (ne lui dites pas, il ne sait pas qu’il est violent. . . . . )

J’ai des tas d’exemples, mais celui là je le trouve représentatif. L’antisexiste qui est pas au courant qu’il est sexiste… bien malgré lui qui plus est. Qui est à l’apogée du gars respectable, mais qui respecte qui, à la fin? Sûrement des gens, mais à géométrie variable. Égoïste Altruiste. Ok, c’est pas un autiste, dans le contexte, c’est pas hyper pertinent… Mais… Notez (et là je m’adresse aux femmes, parce que clairement si j’avais un mégaphone je serais en train de péter pas mal de tympans, comme c’est pas le cas je vais pas en plus me péter les cordes vocales, aussi que je tiens à mon mojo mais que surtout, je n’ai pas l’impunité d’un homme quoi qu’il fasse juste parce que je suis une femme : point Jacqueline Sauvage : check, paix à son âme). Disons qu’elle a pas eu l’outrecuidance de dire qu’elle l’avait tué par amour… Pour combien d’hommes qui ne seront jamais condamnés? Si l’honnêteté payait, on aurait tous des villas incroyables. . . Notez simplement qu’une certaine catégorie de la population (qui le nie clairement) s’en sort tellement toujours mieux que toutes les autres. Et que c’est sempiternellement la même, quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse… Sans la moindre pitié, sans la moindre pause temporelle.

Répétez après moi « Ce n’est pas parce que je ne suis pas un ornithorynque que j’ai l’autorisation d’avilir les mammifères qui pondent des oeufs et de penser que je sais mieux qu’eux ce qu’ils vivent et comment ils doivent faire pour améliorer leur condition d’ovipares ».

« Je ne peux pas avoir violé /être un violeur/violer/puisque j’ai une fille, une femme, une cousine à Wichita dans le Kansas ». Techniquement : si & à quel moment le fait d’avoir une mère prémunit instantanément de violer? Une mère, une fille, une boulangère? Quel est l’argument qui sous tend qu’avoir des liens avec l’autre sexe suppose instantanément de ne pas contribuer à la culture du viol et éventuellement à son passage à l’acte? « Passons »… Mais les arguments qui reviennent sont toujours les mêmes : c’est la faute des meufs. (ça marche pour tout dans tous les domaines : c’est toujours la faute des meufs). T’as trompé ta meuf? C’est sa faute. Elle l’a bien cherché gngngngngng… *emoji baille… je vais pas aller chercher et copier et coller les emoji, vous avez compris*…. Y en a marre qu’on vous invisibilise… lalalalala… *emoji Notes de musique* Éternelles fautives, éternelles coupables, l’homme n’y est JAMAIS pour rien. Une des meilleures mauvaises blague que je connais à ce sujet, y en a plusieurs, en fait, c’est les mecs qui défendent les meufs violées en ne dénonçant pas l’agresseur parce qu’ils le connaissent, ou juste l’ont vu « pour pas avoir de problèmes » (le monde à l’envers), et ceux qui fantasment à l’idée qu’ils vont se taper ou sortir avec une meuf violée pour les protéger et que donc elles seraient bien FAUTIVES de les éconduires ou STUPIDES de ne pas se laisser « Sauver » par quelqu’un à qui elle n’ont jamais rien demandé de tel (mais merci mais non merci pour vos bonnes grâces : ça nous rappelle juste comment faut toujours que tout dépende de vous et à quel moment on choisit quoi et ce qu’on veut faire ou dire ou non) ; même club des baltringues, other player : celui qui ne voudrait pas se taper une meuf qui a subit un ou plusieurs viols bah parce qu’elle doit être folle, ou impure, ou sale tout ce que tu veux (merci pour l’aide à la reconstruction de vos conneries au passage), et le gratin : LES MILITANTS (parce que c’est les mieux, mais les autres ça marche aussi) mâles, qui parce qu’ils ont dit être contre le viol et le sésssisme et le racisssm et laumauphobie au PMU, ont donc fait le job (je rappelle que le cumul est possible)… avant de faire une bonne blague bien -iste 5 mn plus tard… « oué mais moi je peux pas être sessisss raciss laumophaube parce que je suis anti- (j’ai mis une affiche sur la porte des vécés la preuve).. blah blah blah » : Payez votre point Morano. J’oublie ceux qui se disent donc que vu que la meuf en est sortie vivante : Yolo, l’autoroute pour lui ré-infliger ça est ouverte, limite ça devrait être un honneur pour elle qu’un « non-violeur » la trouve désirable ou veuille juste se la faire « malgré » son vécu (voyez où ça me mène *emoji grosse flemme*). Non mais vlà, là aussi : faudrait qu’on soit un peu maquillées mais pas trop, mais féminines mais pas vulgaires, mais pas avec trop de vécu, mais avec un travail mais un travail BIEN, HIN… etc » Et vous alors? On vous demande de faire des abdos, de ramener le mammouth tous les soirs, de vous asseoir là et de nous foutre la paix quand on mate Dallas? Nan. Parce qu’on peut pas, parce qu’au Patriarcatistan, ce genre de trucs,s vous avez tellement pris d’habitudes vous les entendez pas ou alors c’est la pluie d’insultes si ça vous effleure l’oreille et dans le cas contraire si on se plie pas « Elle est folle, elle pas normale, elle a un problème »… ON A COMPRIS que notre folie ou non dépendait de notre capacité et envie à vous satisfaire en permanence. RHALALA de l’Air !! de l’air ! de l’air!, bordel. On est tellement méchantes, que ça devrait pourtant être simple de nous foutre la paix, je comprends pas tout, apparemment. Alors moi je suis autiste et je cherche ma planète, mais au moins je SAIS que je suis pas sur la bonne, c’est quoi votre excuse? (me balancez pas le coup du « Non mais moi je suis quelqu’un d’éduqué, ç’pas pareil »). Pas grave, je prends ces exemples parce que je connais (un peu) mon sujet. Hier j’étais en réu avec une grosse asso sur les violences sexuelles : tenez vous que la réalité du nombre de femmes violées tient plus des 4 sur 10 que du 1 ou 2. Est-ce que vous vous êtes déjà seulement posé la question de savoir combien de femmes de votre entourage proche ont subit un viol? Non, et c’est pour ça que tous les comportements précités sont accablants.

J’attends d’oublier cette idée, mais l’autre jour, j’imaginais juste qu’un mec random demande à une amie, ex, pote, collègue, meuf actuelle, meuf de sa famille : « J’ai lu que 4 meufs sur dix etc. : et toi as tu subit un ou plusieurs viols..? » (ou mettons juste des violences sexuelles, parce que là direct c’est du + de 90% des meufs). et le nombre de visages de gêne qu’il obtiendrait en faisant ce « sondage » auprès de ses proches et le peu de « Non JAMAIS! LOL » spontanés…. Pourtant ce serait bien que la gêne change de côté. Que les réponses soient « OUI, et machine que tu connais aussi, et truc et… ». C’est mieux que ça se passe pas en revanche, je pense à mes soeurs survivantes, et à la tête qu’elles feraient si une telle question d’un proche mâle leur était posée à ce stade 6 pieds sous terre de la déconstruction à l’échelle de l’humanité. (et toutes celles à qui c’est arrivé et qui sont dans le deni… et n’entrent pas dans les stats… Et la seule triste réponse que je trouve à ce « pourquoi les hommes ne demandent pas spontanément », ni n’écoutent pas simplement la parole des concernées en silence et sans jugement… c’est la politique de l’autruche. Cette chape épaisse comme des nuages d’orage qui cache l’arbre… qui cache la forêt et qui fait pleurer ou bondir la virilité fragile de ceux qui ne veulent pas voir ce « #metoo » qui refuse d’être caché de force en plus des dégâts subits.

La viol a un prix, pourtant. Outre celui des thérapies pour celles qui arrivent à aller jusque là, de la lourdeur administrative, la peur, la honte, le trauma, perdre ton job, perdre tes potes, les SPT, le chemin à parcourir à partir de là, l’augmentation des possibilités d’avoir des comportements destructeurs, de tomber dans la dépression, de se suicider, l’espérance de vie qui diminue en moyenne de 20 ans, le poids psychologique, les une chance sur deux de se faire démolir insidieusement dans ton dos si tu oses en parler, pour t’en rajouter une louche et que par derrière les gens disent que TU leur infliges de la souffrance dont TU es fautive (une nouvelle fois) en en parlant et te rappeler que c’est jamais toi la victime, mais ceux à qui tu en parles *emoji applaudissement*, tant d’autres choses, les maladies physiques, les cicatrices, d’être sans cesse sur le qui vive, les flashbacks, l’amnésie traumatique ou sa mémoire… Le viol a un prix : celui de la vie qui a été ôtée au moment du crime et que la seule victime paie quel que soit le sort de son agresseur. Celui du feu qui est à traverser, une, deux, trois, cent, mille, cent mille fois pour re-vivre, et parfois rester morte en en étant consciente. Pour se survivre et survivre aux autres.

J’attends vos revendications féministes de PMU, de réseaux sociaux ou d’annonces de bonne compagnie. Je suis là, je vous écoute. Je vapote tranquillou, en tutu, en sirotant mon Apérol avec ma paille recyclée en fibre de bambou. Je suis là ou peut-être que j’en ai rien à foutre, qui sait, de vos justifications, vis à vis de moi, de nous toutes à qui on demandera toujours de Prouver le non-consentement. Vous savez ce qu’on dit… Quand le mal est fait…Tsssss…

Imaginez mon level de fatigue quand je viens à l’aide d’un bonhomme en galère parce que ça me coûte rien et que j’ai pas de raison de pas le faire et que direct, je peux le faire à distance de bâton ou de lacrymo, et que j’aurais filé cette aide à n’importe qui en galère, et ça y est, parce que c’est un bonhomme, dans + de 90% des cas (étrange coïncidence avec la proportion de mecs qui violent vs les femmes) mon coup de main est directement lié selon leurs interprétations à ce que mes cuisses soient grandes ouvertes : c’est quelle logique de personne non autiste ou autiste, ça, en fait? (Faites pas semblant, sans parler de viol on l’a toutes vécu au moins une fois). Quelle culture? Quelle éducation? Genre t’as pas d’effaçeur, c’est marqué « JE SUIS DANS LA MERDE DE PAS AVOIR D’EFFAÇEUR » sur ta figure, je t’en file un en souriant demain on ken? Genre je te jette un effaceur à la gueule en roulant des yeux à la « tu fais pitié mais je suis bien bonne, sale gueux, t’en vlà un d’effaçeur » tu bredouilles merci viteuf en grommelant la tête baissée, mais à la fin je dois pas être une « meuf normale » (y avait pas le sourire). Tu me demandes un effaçeur et je m’empresse de t’en filer un : direct tu crois qu’y a moyen qu’on sorte au cinoche à la sortie.. et de ken après… et si je réponds « non » que j’en ai un ou non, je suis la dernière des hyènes irrespectueuses parce que j’ai pas justifié que mon effaçeur avait ses règles, ou autre ou juste NON, quoi.

Alors imaginez ma gueule, quand je lis qu’un autiste soutient que la plupart des femmes autistes sont des faux positifs (statistiquement c’est chaud, ça revient à dire que ça fait autant de faux autistes hommes qui vont chez le même charlatan). Quand je lis (ou que j’entends) que des meufs VEULENT devenir autistes après un ou plusieurs viols alors que les stats sont claires sur le sujet qu’une meuf autiste ou NA a plus de chances de se faire violer que les autres? 4 sur 10. Revenons à ces 4 sur 10 dont 20% sont des cas d’incestes… Rappelons qu’une meuf violée a plus de chances de se refaire violer à moins de se mettre assidument au Krav’maga (et encore)… C’est là que je me tourne justement sur les hommes autistes. Les deux pans de ceux qui se proclament féministes et de ceux qui sont ouvertement sexistes et prétendent ne pas l’être (cépâeuxcélascience) ou l’assument pleinement, peu m’importe, y a que le fruit dans le yahourt qui change, c’est mal mixé pareil juste y en a un des deux où les fruits sont plus pourris mais comme dans les deux cas c’est enrobé de yaourt, ça passe crème…. Quand je lis qu’un autiste ne peut pas être LGBTQIA+ parce que les autistes ont pas de relations sexuelles (on se met au monde nous-même apparemment…), tandis que le « A » de LGBTQIA+… veut dire Asexuel. Que des femmes menacent des praticiens (arme blanche? Gun? menaces de viol? De suicide dans le cabinet? Pot de vin? Échange en nature?) QUE ÇA FAIT soi-disant GRAND TABOU, les psychiatres pleurent, ils sont obligés d’aller voir les collègues pour traiter leur SPT du aux patientes menaçantes… Vraiment? Cette Médecine TOUJOURS bienveillante, de pointe dans 100% des cas, et qui ne se trompe jamais…. Et je rassure toute le monde, quand c’est pas nous : c’est nos mères. Parce que les pères : ÇA VA, comme chacun sait. Il suffit de regarder du côté du « Père » de la psychanalyse et d’autres pseudos sciences en criant « Raoult! », et hopla, nous voilà sauvés de la Peste et du Choléra. (en même temps le moins tu fous quelque chose, le moins y aura à te reprocher : comme au taf).

Incroyable tout ce qu’on peut faire et dire avec la pensée magique.

Attention l’équation est compliquée. On résume : t’es pas autiste si t’as une connexion bluetooth avec le Cosmos ou que tu crois à des trucs (mais on a pas la liste des croyances autorisées, c’est ballot : keep juste en tête : LE COSMOS C’EST zéro au Bac à l’autistaurat), que t’as été violée (mais juste les meufs, les faux autistes hommes existent mais y en a que 3 ça va, c’est pour se taper des meufs c’est pas bien mais c’est moins grave, MAIS si viol il y a eu MAIS que t’es un mec, c’est ok, t’as perdu zéro point diag’). Si t’es pas hétéro + asexuel, si t’as des problèmes de couple OU pour te caser et 40 ans passés et que t’es une meuf…. (attention faut les 2), si t’es autodiag, même inscrit sur la liste d’attente du CRA parce que c’est du vol de diag de vrai autiste, QUE tu es pas venu au monde non-verbal, les comorbidités ne sont pas possible, on peut être que Autiste et puis c’est tout : balayez moi toutes vos dépressions and else devant vos diags, là, les copains, et que tes cheveux ne poussent jamais en dépit du fait de pas aller te les faire couper. Vous savez de qui je parle. Prenez le comme une leçon de dé-crédibilité ou de suicide social volontaire.

Han… Failli oublié ! (le principal, en plus)… Les meufs elles veulent être autistes JUSTE pour embêter les hommes et les émasculer sans raison apparente pour qu’ils disparaissent de la surface de la Terre et exterminer tous les autiss’ hommes qu’on entend plus, à cause de leur position de dominantes : parce que c’est tout de leur faute, ce monde pourri. J’vous jure…

Ouais. Ouais, en fait. Je suis d’accord avec tout ça. J’attends juste qu’un représentant de pouvoir élu par une masse de citoyens pour les gouverner nous fasse le bilan de la Neurotypie… Pourquoi je pense à Trump, Darmanin, Macron et plein d’autres en disant ça? Chais pas. Sûrement qu’y a complot et que la vérité est ailleurs.

Cet article était pas du tout prévu comme ça au départ, mais y a a eu gras de temps de passé entre quand j’ai commencé avant le conf’ et maintenant, j’ai fait des milliards de trucs supers intéressants depuis (ou pas, mais loin du monde merveilleux des TSA sur les internets, malheureusement ou heureusement pour lui) et qui vous regardent pas (mais je vous fais confiance : vous avez internet et avec une connexion bluetooth (même adsl) on peut grave tout savoir de tout le monde au niveau de la vérité vraie juste en cliquant. *Passionating… soupir* Mais bon, moi quand j’étais gamine, je voulais ressembler à Barbie, ça m’a pas mal réussi, donc je vous souhaite de réaliser tous vos rêves.

En fait, j’en ai deux à suivre (d’artik’), mais je suis pas foutue de pas laisser de côté un truc que j’ai commencé à écrire et pas fini.

Au cas où ça poserait souci ou question, juste là (en pensant à l’article suivant que j’ai grave hâte et dont vous serez plusieurs à me remercier, hommes, femmes, ornithorynques, faux autistes, neurotypiques…), je suis comme ça, là :

2 commentaires sur « Femmes autistes féministes (« surdiagnostiquées ») – Le faux débat. »

  1. J’adore tout ce que vous dites mais je voulais juste préciser que le commentaire « soyons désinvoltes n’ayont l’air de rien »
    , c’est un texte de noir désir et donc ça doit être pris de façon totalement ironique !
    Mais je vous aime et j’adore lire vos articles et les partager

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    1. Bonjour Marion, oui mais en se disant « féministe » ce qui n’est factuellement pas possible en étant un homme, citer la phrase d’un auteur qui a assassiné froidement sa compagne qui plus est sans avertir les secours tout de suite, pour ma part ça ne passe pas.

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