Accoucher seule en 24h chrono

Note : si vous êtes enceinte ou proche du terme, épargnez vous de l’anxiété en lisant cet article un autre jour. Une fois passé, on veut toutes raconter son accouchement, et durant ma grossesse toutes les daronnes que j’ai croisées voulaient pas s’empêcher de me raconter le leur (surtout celles pour qui c’était horrible), ça passe au début, et plus la grossesse avance plus t’as envie qu’elles gardent leurs anecdotes de placenta pour elles et tu refuses de les entendre, c’est mieux. On est pas toutes foutues pareilles, y a pas deux accouchements identiques, ne vous attendez pas à quoi que ce soit, votre accouchement sera aussi unique que vous c’est tout ce qu’il y a à retenir, donc chill, et stressez pas pour rien : vous savez pas. Surtout, cet article risque de comprendre des violences médicales…

C’est même pas pour le plaisir de figer ce moment, j’avais dit dans l’article précédent (LIEN) que j’appréciais pas spécialement l’état de grossesse et je reste persuadée que certaines omettent encore sciemment d’avouer que c’est plus de chienlit que de bonheur (même hormonal) par pression et “convention” sociale. 

Le Prétravail de l’accouchement à la maison

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Comme toute le monde qui a accouché, le dernier mois je n’en voyais plus la fin. J’avais la date du 09 septembre en permanence dans un coin de la tête depuis l’écho de datation, et j’ai pourtant accouché bien à terme, à 24h près. La dernière semaine, faute de pouvoir marcher pour le faire descendre, encore complètement épuisée de ne plus pouvoir rien faire de mes journées et de ne voir personne ou presque depuis le 8ème mois, je commençais à vraiment prendre peur de dépasser le terme et de devoir me rendre en taxi à la maternité tous les deux jours, au delà. 48h avant le terme, j’ai passé une journée d’ennui normale, avec le passage de la femme de ménage qui casse tout en route, fait des courses n’importe comment en achetant trop cher des articles en double que je ne consommerai pas et en se trompant de référence, zappant de me ramener les factures de la pharmacie que la mutuelle me rembourse, et chourant 15 boules au passage, profitant de ma vulnérabilité du moment avant que je la congédie. Parce qu’on est pas des proies juste en étant femme, ça s’aggrave au moindre évènement. Et sachez que des mecs qui fantasment sur la femme enceinte dans les rues et ne se privent pas de harcèlement et regards pervers, vous pensiez être tranquille à trimballer votre rétention d’eau en portant un être humain de 3,5 kg dans votre utérus : et bien non, JAMAIS !

J’avais eu une fausse alerte la semaine d’avant, mais que des contractions de Braxton Hicks désordonnées. Un peu douloureuses quand même. Deux jours de souffrance pour rien. Je suis allée me coucher. Je ne sais plus si j’avais fini les films sur la suite de Breaking Bad et Better Call Saul, rematés pour le plaisir des images, de certaines lignes du scenario et les personnages plus odieux les uns que les autres, n’ayant plus rien à me foutre sous la dent de Netflix et Prime, remater ce que j’aurais jamais eu le temps de remater en temps normal. Comme dans cette nouvelle habitude de couchers tardifs et de mauvaises nuits, j’ai du commencer à demi dormir sans savoir quoi foutre de mon ventre ni trouver une position confortable avant minuit / une heure. Avec une pensée pour mes agresseurs qui m’ont mis en PTSD y a deux ans, comme tous les soirs depuis 15 jours avant de savoir que j’étais enceinte, sans médocs pour dormir durant toute la grossesse, ni alcool, ni clopes, ni toute substance contre indiquée pour parfaire mon bébé et sans confort food. J’ai senti les contractions, je me suis bien rappelée les préceptes de la maternité : “Ne venez pas avant d’avoir des contractions toutes les 5 minutes depuis au moins deux heures ou avoir perdu les eaux ou saigner beaucoup”. Sur cet air d’aller me faire foutre, j’ai dit à mon cerveau de tenter d’ignorer les douleurs au max, vu que même en étant seule la consigne est la même, et de me réveiller quand j’aurais plus ou moins l’impression d’être en train de crever (avec un peu de temps de rab pour me laver avant). À 1h45, la douleur m’a réveillée. Contraction, pas contraction, plutôt un mal de ventre de règles douloureuses mais un peu différent quand même, plutôt continu, aussi. C’était assez intense pour comprendre que mon sommeil était cramé pour la nuit. J’ai suivi les recommandations et pris 1 Dafalgan, sans croire que ça me soulagerait à cette intensité de douleur, et je n’ai pas été déçue. Et un bain, selon les mêmes recos, avec les mêmes effets, sauf à sortir propre, au moins. Et 2 spasfons à la sortie du bain. Un pansement sur une jambe de bois m’aurait fait plus d’effet. Une douleur continue. J’ai donc appelé la maternité pour les prévenir que de toute façon, vu la douleur, vu mon état, vu l’impossibilité à faire quoi que ce soit sauf sortir le chien avec toute la peine du monde et ce connard de dealer de crack de la rue pour me suivre au parc et l’occuper pour m’emmerder parce que c’est tellement tentant d’emmerder quelqu’un dont l’autonomie se dégrade de jours en jours, j’allais venir, vu que le terme était dans deux jours, il faudrait bien m’examiner, après 3 semaines larguée dans la nature sans plus aucun suivi, un mal de cul osseux des enfers m’empêchant y compris de m’asseoir. Merdàlafin. Le temps de tout ça et de plier définitivement ma valoche et le sac pour la salle d’accouchement sans rien oublier, il était 6h. Là j’avais perdu du sang et peut-être une partie du bouchon muqueux. Je les ai appelé et j’ai tenu le coup jusqu’à l’heure où je sais que le gardien se lève, pour lui demander de sortir ma chienne, le prévenir, et commander un uber en priant ma race qu’il me refuse pas au prétexte que je pourrais accoucher dans son SUV. Malgré ce mal de chien, j’ai serré les dents et souri, le chauffeur était charmant, il comprenait tout à fait, il avait des gosses et avait accompagné d’autres femmes enceintes, en plus de la sienne. 

Arrivée à la maternité, col ouvert à 5cm. 

À 8h00. à 8h20 pour examen. Le col ouvert à 5 cm. Mon hyposensibilité ne m’avait donc pas trahie jusque là, j’étais déjà dans des niveaux de douleurs insupportables pour une personne normale, juste pas aux fraises jusqu’alors. Ils m’ont dit d’aller m’enregistrer. Mon soulagement c’était que c’était pour dans une poignée d’heures, en milieu d’après midi au plus tard. Je serais délivrée de ces kilos en avant et je pourrai m’asseoir, je porterai le résultat sur moi à l’extérieur cette fois, sous forme d’un joli bébé tout neuf. Croyais-je…

J’avais terriblement envie et DROIT à un café, j’en buvais plus depuis des mois, suivant strictement un régime de “bébé parfait” à l’arrivée, mes 40 piges ne me permettant pas de ne pas activer le mode sans échec pour que ça marche, ce que je ne regretterai jamais vu le résultat. L’enfant était complet jusqu’aux finitions, même ma psy l’a appelée “la Rolls Royce du bébé”, je pouvais bien boire un café, il y avait une machine, et j’adore le café (ça devrait s’appeler autrement, c’est pas vraiment du café) de machines, le capuccino avec la poudre de lait qui mousse surtout, avec le sucre au maximum. Quand la sage femme m’a dit d’aller faire mon inscription, j’ai dit que j’irais aussi prendre un café en route. Il avait ce bon goût de sucre au cacao, comme dans mes souvenirs de vie étudiante et d’aires d’autoroute. J’avais pile la monnaie.  Me traîner était une plaie. J’avais droit à ce petit plaisir après cette nuit pourrie de plus. Après 9 mois de nuits pourries, sauf 3. Le temps que je remonte, on m’a installée dans la salle d’accouchement physio. La baignoire était dispo. C’est pas pareil que les thermes de la Bourboule, mais j’ai tellement aimé ma cure (3 semaines de solitude et de randos improvisées sans parler à PERSONNE, avec la chienne) que l’idée que mon accouchement me fasse penser, même de très loin, à un soin dans l’eau me plaisait. La pistoche comme Sacré Grââl. Je l’avais bien méritée. Ma sage-femme était toute douce, comme une sage femme. Une trentaine d’années, peut-être moins, mais j’étais confiante. Après tout c’est là qu’elles excellent. J’ai été mise dans la pistoche vers midi. Mais le col ne s’ouvrait pas plus. À 14h il était à 7. Et après deux heures de piscine, je sentais bien quelques contractions virulentes dans ce mal continu, mais là je capitulais. Il était 14h et ça faisait donc 12h que j’étais pareil, sauf la fatigue du mal continu, et les nerfs qui commencent à gémir de lassitude, de douleur, de ras le bol. Adieu la piscine. J’ai demandé de guerre lasse la péridurale. Bonus track : sachez que durant tout ce récit : jamais je ne me suis chiée dessus. La sage-femme a confirmé que j’étais bien dure au mal vu que je souffrais plutôt silencieusement, pendant que j’entendais quelques hurlements dans les salles voisines, et que je les enviais, de pas en être à plus de 12h de taf, pour autant poursuivre aurait été kamikaze, je ne supportais plus. C’était 12h de trop, tant pis. J’étais frustrée, désolée de piquer la baignoire de quelqu’une d’autre qui l’avait en projet si d’autres avaient fait le même vœu vu qu’y en avait que trois et qu’il faut réserver en avance… Mais c’était trop. La péridurale a fait plus que l’effet escompté.

Et puis j’ai eu le ballon et suivi les positions recommandées pour continuer à ouvrir le col et faire descendre l’enfant tant couvé et tant attendu. J’ai écouté ma playlist, twitté, répondu aux copines qui ont été de tout soutien à distance, mon BF, la famille. Ne voulant aucun accompagnant à me voir dans cet état en substitut du père qui a renié mon poussin à la première heure et sans la moindre explication. J’ai pas traversé l’enfer 10 fois et failli crever réellement au moins deux pour pas supporter d’accoucher seule. J’aurais supporté d’avoir de la compagnie qu’en salle d’attente à ce moment là, et connaissant aujourd’hui l’après, j’étais mieux seule, même si une ou deux visites pour me ramener des effets persos m’auraient été salutaires. À 19h, le col était ouvert à 9. Toujours pas 10. Le code rouge s’est allumé dans l’entrée pour signaler une césarienne dans une salle voisine. Je ne voulais plus de douleur du tout et la péridurale était tellement efficace que je sentais à peine mes cuisses. Trois fois en entendant au loin la douleur revenir, j’ai appuyé sur la pompe pour une dose en plus. Après ça, je ne sentirai plus rien, sauf savoir que mon corps ne me suivait plus du tout sur ce coup là et que mess forces étaient plus qu’amenuisées. Au travail approchant il fallait aller aux toilettes à titre préventif, et j’ai cru m’évanouir en sortant, il a fallu me raccompagner pour ne pas que je tombe. La péri c’est des opiacés, en fait, j’avais un peu la nausée, aussi, je ne recommande pas cette drogue. Vers 20h30, la poche des eaux s’est percée, et mon ventre a commencé à se vider. C’est une étrange sensation, ça a duré deux / trois heures. Comme un tonneau avec une fuite, qui se vide petit à petit sur soi, dont on ne sent que la chaleur, pour tout le reste j’avais de plus en plus froid. Je surveillais depuis le matin la machine qui enregistre le cœur du bébé, c’était ma seule inquiétude. Ça et le cordon enroulé autour du cou, qu’il n’avait heureusement pas. Mais comme depuis le début, mon petit avait un super battant, fort et très régulier. Il y a eu d’autres tentatives de poussées sans effets et j’étais dépossédée de moi-même. Prisonnière de mon état et de ce corps, comme dématérialisée avec cette anesthésie, je n’avais plus que ma tête pour tenir bon, rester calme, être de bonne volonté et rassembler mes dernières forces. J’ai arrêté d’envoyer des sms à ma famille à minuit, qu’ils dorment pour moi, eux, et que je termine de me concentrer sur l’essentiel. Un peu avant minuit, on m’a mis une cartouche d’ocytocine pour accélérer les choses, le bébé était coincé depuis déjà trop longtemps dans le bassin. Il fallait qu’il sorte. Il fallait pousser plus fort, plus souvent. Une promesse d’encore une heure. On m’a mis des barres où m’accrocher pour m’aider. Dans tout ça je n’ai rien retrouvé de ce qui avait été décrit en atelier de préparation. Ni crescendo des contractions, ni rapprochements, ni retour de forces, à aucun moment j’ai eu l’impression de souffler ou de respirer comme il fallait. Nada. Ce bébé ne voulait pas sortir et je comprends, avec mes deux jours de retard, j’étais pareille. Tu quittes pas un établissement où t’es bien traité sur un coup de tête sauf si t’as pas le choix et y avait plus le choix car je n’en pouvais plus. Le problème c’est qu’à bout de force, enfin à 10 cm, il allait falloir pousser très fort, et c’était pas gagné. Et j’étais prête à tout, tant pis pour les déchirures, pour éviter une césarienne, qui était la dernière option de mon projet de grossesse, respecté à la lettre jusqu’ici par l’équipe. Et je ne voulais plus de musique, plus de soutien, juste qu’il sorte et me plier aux instructions de la sage femme. J’ai cru mourir d’épuisement à chaque poussée. Astuce : on vous dira que c’est pas exactement pareil mais si : poussez comme si vous alliez chier. Franchement tous les cours de préparation à l’accouchement devraient commencer par là : « dans le doute, mesdames, poussez comme si le dernier bout de cigare que vous avez au grelot refusait de sortir ». Y a aucune autre question à se poser quand la contraction vient. On a encore changé de position pour faire sortir le boss de fin, aka mon fils. Il a fallu une infirmière en supplément, j’ai beau être très souple, malgré qu’il m’en restait dans les guiboles pour m’appuyer et pousser au plus fort, je lui ai dit de me tenir la tête et de ne pas hésiter à appuyer fort parce que je n’avais plus de muscles dans le haut, ni dans les bras à ce stade. Les minutes défilaient et c’était pas bon, parce qu’on approchait les 45 minutes et que la poche des eaux était tarie depuis un bail. La sage femme a appelé l’obstétricienne qui ne venait pas, pour prévoir une potentielle césarienne. La tête s’est montrée à la 55ème minute in extremis, pas le moment de niaiser. La limite était dépassée. Il y a eu les spatules, et à ce stade, vu comme j’étais dans les vapes, ça restait douloureux au loin, mais je n’en avais plus rien à foutre, ma préoccupation étant au coeur du bébé, qui rassurant, battait toujours sa chamade et notre nouvelle chanson d’amour à tous les deux. Je ne sentais plus rien, tout m’allait. Elles me décrivaient juste où il en était de la tête, une fois terminé avec les spatules, la dernière poussée, et j’ai su que tout allait bien, et je le voulais sur moi, tant pis pour ma robe de nuit pleine de fluides, donnez moi mon bébé. 1h47 du matin suivant les premières contractions 24h et 2 minutes avant. Il n’a pas pleuré des caisses ou rien que je me souvienne de tonitruant. On me l’a mis sur le buste, et je l’ai recouvert avec mes mains en plus de la couverture qu’elles ont rajoutée. Il était calme, il était dans le ventre mais à l’extérieur, sans le savoir. J’oublie de dire qu’y a eu une autre sage femme aussi chouette que la première à cause du changement de garde et je ne remonterai pas les lignes par flemme et parce que ça fera un mois demain, et qu’il est en train de se réveiller pour ce que j’appelle son “mange-mange” (on vit exclusivement dans le même lit depuis autant). Il a un peu pleuré sur moi, je lui ai dit que non, c’était cool, on était quand même ensemble, t’inquiète pas, « c’est fini, buddy« , et puis il s’est arrêté. Je l’enveloppais de mes bras tout recouvert de vernix qu’il était, pendant qu’on me recousait, je tenais sa main, et puis je lui caressais le talon comme à travers le vendre que ça lui rappelle qu’il n’était pas perdu, un geste qu’il connaissait déjà quand il était en milieu liquide. Il a bien fallu qu’elles le reprennent pour le nettoyer un peu, le peser, l’apgar etc. Je me suis levée quand même pour le voir. Pendant que j’étais encore un peu anesthésiée, là où aussi j’avais atteint les doses limites. Tranquillou mon Bilou s’est laissé faire. Il s’est vénère après… pour prendre le sein. C’est encore le cas aujourd’hui quand il y arrive pas du premier coup… sauf que depuis aujourd’hui, dimanche, il refuse toute aide à cet effet, monsieur est un grand de 1 mois, vous voyez. Il avait les yeux ouverts. Est-ce que j’avais le moindre doute sur le fait qu’il serait plus éveillé que d’autres qui ouvrent les leurs pas avant le troisième jour, parfois ? Je vous laisse deviner. On communiquait avant sa sortie, j’étais pas étonnée. Ensuite on a fait du peau à peau, je l’ai regardé longtemps, me regarder aveugle, on s’est endormi tous les deux, main dans la main, à 5h du mat, 2 heures, le lendemain, après qu’on a dormi 7h à distance de berceau en se tenant la main, la torture a commencé. 

Mensonges et non dits sur le post partum. 

Amie des bébés, mon cul. 

2h de sommeil même pas, et le petit déjeuner était servi, vu ce que j’ai peu dormi, un café bien noir et bien acqueux au bol n’était pas du luxe, cette fois. Avec un petit déjeuner façon hôtel de base. Un pain, du beurre, un autre carré de confiture, une carafe d’eau. Oui, j’avais prévu d’allaiter. Pardon j’ai de l’asthme et des allergies, des dents nulles et une santé parfois fragile à plusieurs niveaux et variable d’une décennie à l’autre, parce que c’était impossible de me faire prendre un nichon ou un bib’, à moi étant bébé, j’ai aussi suivi un régime de grossesse pour que la chair de ma chair soit la mieux foutue à l’arrivée et sur le long terme possible, j’allais pas m’arrêter là. Tu vois la médecine régressive qu’on a de nos jours, c’est une motivation supplémentaire. Donc oui j’allais allaiter. Je savais bien qu’au début ce serait du colostrum, j’ai juste suivi ce qui est dit : donner à la demande et dormir quand le bébé dort, si c’est possible, pour récupérer. Alors donner à la demande : possible. Dormir avec le défilé d’infirmières, puéricultrices, sages femmes, et divers, en continu, seule avec un nouveau né dans ma chambre : impossible. On a tenu la journée, j’étais bien contente de manger même si je ne voyais pas que j’allais réussir à me remettre à chier un jour après cette aventure. J’ai mangé et donné le sein et vers 23h, Chouquette et moi, on s’est endormis tous les deux comme du caca pendant 7h. Chouquette pleurant quand il a faim, c’est facile de le mettre au sein très vite, même en dormant. Je ne savais pas que je venais de commettre un crime en nous laissant dormir si longtemps, on me l’a vite rappelé le lendemain. Le harcèlement et les mauvais traitements ont commencé ici. Personne ne m’a proposé de le garder cette deuxième nuit, après 48h sans sommeil et 9 mois avec très peu de sommeil.

Tu seras punie d’avoir fait cet enfant seule.

La chambre : une salle de bain de style typiquement psychiatrique, avec une douche avec un trou au sol, un balai-raclette pour évacuer l’eau et une chaise. On m’a donné une feuille pour noter les heures de tétées, je pouvais encore les retenir de tête et je me fiais à ce que j’avais lu, de donner quand le bébé pleure. Et c’était très simple, mon bébé pleurait peu, je changeais la couche, je le mettais au sein dans un position hasardeuse vu comme j’avais toujours mal à l’os du cul, une fois calé, je l’y laissais autant qu’il voulait (parfois 2h), et quand il se rendormait je  le laissais dormir. Quand quelqu’un ne venait pas tester sa biliburine. Sauf la douleur, il paraissait que je cicatrisais normalement, et les hémorroïdes, et la douleur à l’os. On m’a donné… Le 2ème jour seulement, du Dafalgan et de l’Ibuprofène, à prendre respectivement toutes les 6 et 8h… quand on m’en donnait. 

J’avais peur de me laver, peur de pisser, peur d’aller aux toilettes pour autre chose. Quand j’ai demandé à ce qu’on me re-remplisse la carafe d’eau, la nana qui m’a servi m’a expliqué que c’était pas le cœur de son job de servir les repas. Ce n’était pas non plus le cœur de son job de porter son masque sous le nez mais elle y arrivait pourtant très bien. Retenez cette nana, j’y reviendrai plus tard. J’avais pris des chouettes vêtements de qualité acheté par sa grand-mère, pratiques, et puis des moins chouettes mais tout aussi pratique chinés sur Vinted, à cause des vols etc. Ma 1ère chemise de nuit flinguée et pleine de sang et de fluides pendait dans un coin, idem mon sweat-shirt où on peut couvrir bébé pour la sortie, j’alternais avec le haut peau à peau et une autre chemise de nuit. Une des puéricultrices m’a fait utiliser une serviette de bain toute neuve pour n’avoir pas à me ramener des alèses et la tacher de méconium, à la place. Pour les hémorroïdes, qui avaient explosé à l’expulsion du bébé, on m’a donné de la crème et des suppositoires. Le matin du 3ème jour, la meuf qui portait son masque sous le nez est venue me prendre la tension. Elle a attrapé l’autre bras comme un objet, sans prévenir, pour faire une réflexion sur mon tatouage et rire à sa blague. Je n’ai pas ri. Je ne lui aurais pas attrapé l’oreille pour lui signifier qu’elle a une drôle de forme en étant du corps médical si ça n’a rien à voir avec des soins, à quel moment on peut se permettre d’attraper des bouts du corps du patient pour émettre des réflexions personnelles sans lien avec les soins ? Si elle n’a jamais vu de tatouages de sa vie qu’elle passe un mois dans un camping nudiste du Cap d’Agde. Dans les couloirs je l’ai entendu se pleindre à un autre moment que les collègues l’appelaient la complotiste. J’en ai déduit qu’elle était possiblement pas vaccinée ou juste pour garder son boulot. Il n’empêche, qu’elle portait toujours son masque sous le nez et ce n’était pas normal. La seule raison pour laquelle ça ne m’inquiétait pas étant que j’étais vaccinée, et que les chiffres étaient au plus bas à ce moment là. Moi qui voulais accoucher avec des FFP2 et qui en avait en stock pour le personnel dans mon sac, je peux te dire qu’avec le bas de mon visage arraché par une réaction allergique due au portage de FFP2 4h dans la même journée, mon bas de face de babouin a accouché la bouche grande ouverte. Il aura fallu 3 crèmes, 2 mois plus tard ça va à peine mieux. Vous imaginez qu’avec le post-partum et ce que j’ai à raconter ensuite, je ne peux pas écrire quand je veux, allaitante et à 15 jours de la fin de mon congé maternité, qui va se poursuivre en congé post natal pour cause de complications dont personne n’a rien eu à foutre et dont certaines m’ont été cachée par tout ce beau monde, y compris la sage femme que j’ai vue pour les ateliers et la visite à domicile… 

J’avais parlé de ces douleurs osseuses au dernier atelier de préparation, mais la sage femme m’avait dit que c’était du à la souplesse des ligaments et au bassin qui s’ouvre en fin de grossesse, qu’il suffisait d’une écharpe pour bloquer les iliaques et que tout rentre dans l’ordre, ce qui ne fut jamais le cas. Au moins une fois par jour après l’accouchement on vous demande quand même comment ça va, et je l’ai et dit et répété autant de fois, que j’avais toujours mal à l’os, que je savais reconnaître une douleur osseuse, mais non on m’injonctait plutôt de m’asseoir mieux, de m’asseoir plus alors que je ne pouvais pas, pour allaiter le bébé. Et pourtant les luxations du coccyx sont le B.A.BA après un accouchement où le bébé est resté longtemps, très longtemps coincé dans le bassin. Le 3ème jour où les emmerdes commencent, j’ai redemandé des suppositoires pour les hémorroïdes qui ne passaient guère, j’ai aussi eu des bas de contention, dans la nuit, pour une jambe qui avait triplé de volume en étant restée à peine une demie heure debout entre deux bouffées de chaleur. Et  je les ai mis. Matin, midi, soir, selon la prescription. Et j’ai tilté quand il était trop tard… Elles m’avaient donné des suppositoires laxatifs et le cauchemar pouvait se poursuivre. Pendant 24h, dans l’indifférence générale, je me suis retrouvée incontinente de tout. 

Tarantino dans ma culotte. 

Vraiment ça. Avec encore moins de budget, j’ai vécu un Tarantino in situ. Seule avec un bébé, avec du mal à m’asseoir, à tenir debout, et maintenant la course aux toilettes, pour ne pas ajouter de la merde au sang et à la pisse, toutes les heures, sans certitude d’arriver aux toilettes, pliée en deux de ma douleur au coccyx et de la cicatrice. Un cauchemar éveillé. J’en garde le traumatisme 2 mois plus tard. Et pourtant je l’avais dit. Mais quand on est hyposensible on ne vous croit pas, et quand vous dites ensuite que vous avez mal que donc il faudrait vraiment s’inquiéter, on vous croit encore moins puisque vous le supportez. À me nettoyer à l’eau et au savon doux. Leur seule solution : les serviettes absorbantes congelées. Littéralement. Des pâtes à cul d’hôpital durcies au congélo. Sauf que là j’en passais toutes les 2 heures. Une nuit épouvantable avec le bébé à gérer en plus. Et surtout à faire en sorte qu’il n’y ait aucun impact de mon état sur lui. Mais j’avais le meilleur bébé, et ça, en étant seule, ce n’était pas acceptable pour le club des maltraitantes. Donc il y a eu une alerte au poids, car le bébé pesait moins qu’à la naissance 3 jours plus tard. Un peu normal, allaité au colostrum avant les premières montées de lait. La fille qui m’a donné des suppositoires laxatifs au lieu d’anti hémorroïdaires s’est excusée, et elle je ne la blâme pas, car elle a été honnête. Les 3 horreurs à qui j’ai eu affaire ensuite, non. L’alerte du bébé mal nourri a sonné. Comprenez je nous avais laissé dormir 7h le lendemain de l’accouchement, après 48h avec 2h de sommeil, donc, et mon bébé pleurait peu, donc ça n’allait pas. Une puéricultrice, la même qui a fait tâcher la serviette de colostrum, au lieu de filer des alèses, est venue me presser les TÉTONS. Pas les bouts de seins comme il se doit, non LES TÉTONS, pour me faire sortir 4 cuillères de colostrum. Je vous laisse imaginer la douleur. Et l’humiliation, présupposant que je nourrissais mal mon fils,  ou que je le laissais dépérir parce que je me positionnais mal, parce que j’avais mal, ce qui n’était pas leur problème pour une maternité spécialisée dans les accouchements sans douleur (mais seulement les accouchements alors, il aurait été plus honnête d’ajouter que pour tout le reste on peut laisser crever la patiente, ensuite). Alors, comme je ne notais pas les tétées et que je leur récitais de tête quand elles me posaient la question, elles ont fait venir une “spécialiste de l’allaitement”. Vous la reconnaîtrez avec ses lunettes papillon et sa tête de prof de CM2 aigrie. Ce qui est sûr c’est qu’elle ne doit même pas être au fait de la Leche league. Et sachez que c’est tout ce que veut dire « Maternité amie des bébés », c’est qu’ils sont spécialisés en allaitement. Sauf que là, même pas. Puisqu’apparemment il n’était pas normal que le bébé perde un peu de poids au début, comme tout bébé allaité et qu’elles ont forcé le biberon à cause de cette perte de poids pas hallucinante, du reste. Mon pauvre bébé, lui ne se plaignait de rien, mangeait ce qu’on lui donnait, peu m’importait qu’il reste 1 ou 3h au sein et moi je me fiais à l’atelier sur l’allaitement, de le mettre au sein quand il est éveillé et tire la langue ou pleure, après avoir vérifié la couche, quand il pleure, ce qui le stimule aussi pour manger après. Parfois j’entendais dans une chambre voisine un bébé hurlant et inconsolable, et je parlais à mon doux gentiment, en espérant que ce ne soit pas contagieux, en me demandant ce qui arrivait à ce pauvre bébé qui hurlait parfois une heure complète dans la nuit sans que ça ne dérange personne. Je m’étais fait reprendre aussi parce qu’une fois je m’étais laissée dormir, puisqu’on était dérangé autant de fois que je ne faisais que des siestes, jamais de sommeil profond, avec lui sur mon buste : oh le danger ! Tu parles… En sachant que je serai au mieux réveillée par le téléphone dans l’heure, pour faire plaisir à ces mesdames qui me fliquaient comme des boches, désormais et que je mettais le réveil pour anticiper. Il fallait désormais que je le mette au sein toutes les 2h pendant la nuit, et voir s’il avait repris du poids le lendemain. Ce qui fut le cas mais 30 grammes, ce n’était pas assez. Donc à ces 30 grammes 3 jours plus tard, l’après midi de cette veillée, la dame aux lunettes papillons, s’est ramenée avec une machine d’allaitement et des compléments : c’est à dire des biberons de lait industriel. Pas eu le temps de demander ce que ça changeait de lui donner des compléments (bah ça compromet d’emblée pas mal l’allaitement, en fait), qu’elle lui avait déjà mis une cartouche de lait industriel dans la figure, après avoir pressé sa tête sur mon sein comme un citron, le forçant sans lui laisser le temps de s’agripper correctement et en le faisant pleurer à chaudes larmes pour la première fois. Sur le coup on laisse faire, on ne comprend rien, on est encore sous le choc et dans le coltard du manque de sommeil, la colère est venue après. Il se trouvait aussi qu’avec les spatules, mon fils avait eu la mâchoire déformée, ce qui fut réglé en une séance d’ostéo sur place dans les jours qui ont suivi, mais de fait, j’osais le laisser prendre son temps pour attraper le sein. Et l’aider, jusqu’à ce qu’il soit bien positionné peu importe mes douleurs et ma position à moi… Mais non, comme écraser sa tête contre mon sein pendant qu’il hurlait, cette fois, rouge d’incompréhension de cette violence subite, “bon et bien, on a pas le choix, on va lui faire des UV, et vous allez remplir ces flacons toutes les deux heures pour qu’on lui donne quand même de votre lait pendant qu’il est sous les lumières”. Elle venait de lui enfiler un complément au DAL, et tant pis pour ses régurgitations ou que je lui mette une serviette pour ne pas salir les beaux vêtements de la grand-mère. Du sabotage dans les règles de l’Art. Il fallait que je reste à côté des UV tout du long et je ne pouvais pas. C’est les lumières bleues qui me donnent des migraines à algies complexes qui me donnent des hémiplégies et je ne prenais plus de traitement durant ma grossesse que j’avais arrêté progressivement fin du premier trimestre, avec le manque de sommeil, j’avais déjà des retours de douleurs migraineuses, il ne manquait plus que l’hémiplégie. Après tout j’étais déjà une mauvaise mère, cette fois j’assumais de ne pas rester à côté de lui, même si je faisais des allers retour fréquents, et tant pis pour les vertiges, les jambes qui enflent à vue d’œil en position debout plus de 5 minutes. Je faisais des allers retour entre lui et ma chambre en espérant que ça se termine bientôt et qu’on rentre chez nous, cette fois. J’étais dépitée. Et puis 3h plus tard, finalement elles revenaient, mon bébé hurlait comme un possédé, ses longs cheveux droit sur la tête, il est arrivé avec des cheveux très longs et une iroquoise impossible à calmer et non je ne mettrai pas de produit même pas de l’aloe vera, il est très bien comme ça, même si malgré un coup de brosse après le bain, ça ne tient que 5 minutes avant qu’il est de nouveau l’air électrifié. “Il est inconsolaaaable !” qu’elles m’ont dit, ma chouquette dans les bras, totalement outrée. Pas tant que moi qui ramenait mes 60mL de lait toutes les deux heures, pour le voir avec la bouche qui déborde dans la cabine UV et du lait industriel dégoulinant au travers du filet de la machine où il était étendu sans se plaindre une heure auparavant. 

Je l’ai pris et là j’avais une haine profonde pour ces 3 horreurs. Celle avec les lunettes papillons, la no mask et ses réflexions inappropriées pas foutues de filer de l’eau, que j’ai bu celle du robinet du lavabo-baignoire à bébé de la chambre tout le reste de mon séjour, et la best of, une autre aide soignante ou que sais-je qui prenait un timbre de voix pour parler aux bébés mais en s’adressant à moi. Et qui m’avait félicité quand j’ai ramené le 1er lait tiré rapport à la contenance, comme une ravie de la crèche « Bravoooo ! Ohlala 60 mL ! C’est très bien ». Mais meurs, toi. On parle pas à des adultes comme à des enfants, c’est infantilisant, humiliant et irrespectueux, qui l’a embauchée ? Parce que semble-t-il, même si j’étais encore bien mince après l’accouchement, malgré que j’avais pris 17 kg, c’était pas croyable que je produise des quantités de lait suffisantes selon elles. Je vais le dire en 7 lettres, parce que je vois pas comment être safe vu le traitement que j’ai eu : SALOPES. Que ça leur coupe le sifflet que j’ai fait un super bébé en étant seule, à 40 ans, donc fallait chercher la merde dans le trou du cul du chien. Le fait de ne pas être accompagnée aidait. J’étais à leur mercie sans personne pour mettre le holà. Et puis vu que c’était donc pas un problème de production, finalement on s’en remettait au frein du bébé… Bref. 3 Ordures. Je ne sais pas non plus si c’était pour moi, mais j’avais mentionné, puisqu’on a m’a posé la question, les violences que j’avais subies 2 ans auparavant, mais avant que j’arrive dans leur salle de soin pour repasser le bébé finir ses 3 heures d’UV, j’avais entendue la no-mask dire à tue tête “Pas étonnant qu’elle ne veuille plus d’hommes après ce qui lui est arrivée” sans rien connaître de mon histoire. Rien à voir avec la choucroute. Comme si ce bébé signait l’arrêt que je me recase potentiellement, bah tiens. Pas parce que le père n’en veut pas je vais chercher un beau père à tout prix, pour autant désolée de pas avoir capitulé sur ma sexualité, hin. Preuve par bébé, s’il en est… Et on m’a rendu mon fils. Je pensais que ça s’arrêterait là, mais non. Maintenant que son taux de biliburine qui s’il était trop haut l’était pas non plus à l’excès, je demandais en me repassant le film : “quand est-ce qu’on va pouvoir sortir ?”. Pas le lendemain, parce qu’en cas d’UV il faut attendre encore 24h ensuite et voir s’il faut l’y repasser deux jours plus tard et celle qui parlait en infantilisant d’ajouter “oh et puis des fois ça peut aller jusqu’à 15 jours, hin”. Là je devenais folle, 15 jours dans cet enfer seule, je demandais à changer de structure, après tout l’hôpital pour les enfants était dans le même bâtiment, et elle disait que ce n’était pas possible et là je répondais fermement et j’ai haussé le ton “HORS DE QUESTION !” (…de rester plus longtemps s’il fallait d’autres UV). J’appelais la personne qui m’était le plus de grand secours durant ma grossesse et encore là : ma mère. Elle ne trouvait pas normal qu’il ait fallu attendre le 3ème jour pour le re-peser. Je me répète mais il vaut mieux le savoir, c’est un peu normal qu’un bébé allaité ne prenne pas 30 grammes voire perde du poids dans les 1ers jours… Et ça encore je le découvrais là, deux mois plus tard. Avec mon bébé qui a passé le cap des 5kg depuis une bonne dizaine de jours, au moins. (Cet article a été écrit en plusieurs fois durant mon post partum, aujourd’hui il a six mois et tout va bien merci). Pour autant j’avais la garantie que les keufs de la lactation mal documentées n’allaient plus me lâcher. Le soir j’étais donc condamnée avec la tireuse. Et au final, je ne m’en servais pas. Je reprenais mon rythme avec le bébé de le laisser téter que ce soit pour manger ou se rassurer, jusqu’à ce qu’il dorme. 

Le lendemain… On m’envoyait… La PSYCHOLOGUE. Bah oui, fallait donc chercher à tout prix la petite bête. Une dame très gentille au demeurant, que je n’avais pas sollicitée. Et désolée que malgré tout ce que j’ai subi d’affreux dans cette petite vie je n’étais pas partie pour secouer mon enfant ou oublier de le nourrir. Best of : “elle ne me ressentait pas asperger” ce qui tombait très bien vu que le diagnostic ne repose absolument pas sur le ressenti des psychologues mais bien sur l’expertise, la contre-expertise et des tests à l’appui de psychiatres et neuropsychologues spécialisés… Dans le même temps j’étais en débat avec l’hôpital qui rechignait à me mettre en contact avec leur assistante sociale pour RECONNAÎTRE MON ENFANT et établir son acte civil dans les 5 jours. Au lieu de faire son travail, on me proposait plutôt qu’un ami vienne chercher mes papiers, se rende à la mairie pour moi et me les ramène… Mais b-i-e-n-s-û-r. Finalement après 2 mails à l’administration de l’hôpital on m’envoyait plutôt l’assistante sociale très chouette qui faisait la démarche dans l’après-midi. 

Et puis enfin, on m’apportait une bouée pour mon cul dont j’apprendrais plus tard qu’elle ne servait à rien dans mon cas. Et ENFIN, le sixième jour je pouvais sortir de là. Mais ça n’était pas encore fini.

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