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Ma vie, mon œuvre, tout ce que j’ai réussi… et raté. Un parcours.

Kikoooo World ! Joy est mon pseudo. Il provenait d’une ancienne adresse e-mail que je n’utilise presque plus et il m’a été attribué par un autre anonyme du net, en l’temps, en charge de la comm’ d’un label de musiques alternatives, à une époque où j’ai failli capituler sur mon bagage de l’école audiovisuelle… Je suis un Xenial, c’est à dire que je suis née à la charnière de l’analogique et du numérique… Pour exemple, Photoshop, Internet, et les premiers films numériques se sont démocratisés PILE l’année de mon diplôme (en 2000)… Ce qui signifie que j’ai à la fois connu les bancs de montage en Umatic, le découpage de pellicule Super 8 (In Memoriam)… et les premières versions de Première Pro, Avid, Final Cut, et bien entendu Photoshop… Pour ceux qui ont connu les années 80… Porter ce surnom n’est pas évident, quand on sait qu’avant les bouquets Canal, Joy était le nom d’une actrice érotique de l’époque qui faisait fureur… Mais je le tiens plutôt de ma propension à être capable à sourire de tout, et de n’importe quoi… (mais pas avec n’importe qui). Sans quoi j’aurais certainement percé dans le milieu audiovisuel bien avant… S’il paraît qu’il faut coucher pour réussir, on m’a toujours dit qu’au début on était pas obligé… Et peut-être que finalement, j’ai trop attendu donc j’ai du faire autre chose pour assurer ma survie ! Ah… et donc j’ai cet humour un peu décalé et cru propre aux aspies, donc si tu ne crois pas au second degré, encore moins au 36ème, je te déconseille un peu mon site…

Bref tour du propriétaire…

Après une expérience assez folle et riche de rencontres qui m’a permis de filmer le retour sur scène des Bérurier Noir de 2003 à 2006 à Astropolis le 05 août 2005, j’ai eu la chance de pouvoir beaucoup me promener à travers la France pour réaliser et engranger en rushs divers groupes représentés par le feu label Folklore de La Zone Mondiale, avec les mains libres pour le faire pendant trois années, dans de nombreux concerts (je suis reconnaissante à chacun de me l’avoir permis)… Et à force d’avoir quelques copains pour m’héberger, m’accompagner, me faire découvrir la ville, j’ai fini par m’y installer le 26 août 2008. (j’ai une mémoire des dates assez incroyable, aussi).

Après une courte expérience dans la production audiovisuelle, milieu compliqué s’il en est, pour lequel je n’étais pas assez mûre ou armée, en le temps, et qui implique énormément de savoir faire relationnel que je n’avais pas à l’époque, j’ai du me rabattre sur  des métiers standards et aux ramifications variées où on trouve toujours du travail pour assurer ma survie seule, à Paris et y persister. Bref, après trois ans de service clientèle en SAV pour une marque de luxe, à Lyon, j’ai été assistante administrative pour plusieurs entreprises du secteur culturel à Paris (architecture, éditions de magazines d’arts, design et communication visuelle ; puis technique, en bureaux d’études tout corps d’état de la construction immobilière, puis, toujours dans la construction, pour des produits spécifiques dédiés au secteur de la Protection Civile ou la maintenance d’avions)… Je recherche depuis peu une reconversion dans le secteur du Marketing Digital, ou du Community management, m’étant tout récemment formée à en découvrir plus, et à appliquer ces acquis là où je le peux. (tu peux me contacter pour me proposer un job, n’hésite pas, ça fera un autiste heureux, et de l’espoir pour tous les autres)…

Parce que Culturellement, Paris reste la ville qu’il me fallait, et je me tiens encore pour dit que j’en ai appris plus ici en 10 ans, que si j’étais restée à Lyon, même si j’ai plaisir à y retourner voir ma famille, mes amis, et mon petit filleul, né un 4 juillet… Et peut-être encore plus en commençant à me former sur des MOOC pour avoir fait ce site et rédigé les vingts premiers articles en à peine huit semaines. Selon mes résultats de cours à distance, semblerait il que l’un de mes points fort soit la rédaction de contenus… et mes amis dans l’édition ou auteurs eux-mêmes ne me contredisent pas « Joy, tu sais vraiment écrire »… C’est vrai que je le fais depuis toute petite, et que ça a toujours été le fil d’Ariane de mes péripéties… J’ai tenu deux blogs, ici le troisième, rédigé des articles pour le journal du collège, puis du lycée, puis pour un fanzine, et dans mes caves et disques durs se trouvent encore une auto-fiction, un recueil de nouvelles, un roman, et plus récemment je finalise une pièce de théâtre avec des airs inconscients  de Brecht, de Beckett et de Ionesco revisités en co-écriture façon cadavre exquis (réalisée par e-mails interposés avec un comparse qui voyage beaucoup) pendant deux ans, et que nous sommes en train de corriger, mettre en page, en prévision d’un peut-être e-book qui apparaîtra qui sait, ici, dans quelques temps. J’ai écrit mon tout 1er livre à 5 ans et demi sur un devis d’ouvrier sur lequel il ne fallait pas écrire, que j’ai relié moi même au format A5 avec une agrafeuse, et illustré à base d’une baleine. Il parle du nez en fraise de ma soeur qui se croit la plus importante avec ses chichis sauf qu’elle n’est pas la plus importante, et du chien Iko, et de la liste des aliments qu’on peut lui donner à manger sans risque. C’est un précis d’anatomie et de médecine vétérinaire, dont malheureusement les découvertes effectuées l’avaient déjà été avant ma naissance.

Ne me demandez pas mes valeurs ! Je serais capable de vous répondre que je n’en ai aucune au sens littéral du terme ! … Je fais partie de ces autistes qui trouvent normal de vouloir toujours faire mieux et se dévalorisent si ce n’est que « bien » !? Mais cette fois, mes amis me contrediront… et vous répondront, après enquête, que je suis une personne perfectionniste, brillante, persévérante et déterminée, que ma sensibilité et mes actions font de moi une personne créative… Même en l’écrivant… je ne suis pas convaincue ou bien je trouve ça normal et c’est peut-être aussi ce qui fait ma force… J’aurais plutôt dit, que j’ai une rapidité d’exécution à toute épreuve, une mémoire de mammouth…

Au cas où, je suis un ENTJ/A ce qui est très déroutant pour la simple exécutante qu’il me semble être, et la façon dont je me perçois… Mais j’essaie de soigner tout ça… Parce qu’à nouveau, ce n’est pas de mon autisme que je souffre, mais bien de la perception que les autres en ont. Voilà mon Freak Factor*, charge à  moi d’en faire une valeur ajoutée ! Au Wais, mes points forts sont situés sur mes compétences verbales, ma rapidité d’exécution, et ma mémoire qui me permet de retenir toutes sortes de données aussi futiles que pertinentes allant de génériques de dessins animés qui n’ont pas encore été consignés dans les annales de Youtube et autres jingle pubs… à des champs d’intérêts plus spécifiques sur des sujets qui m’ont longtemps occupée (le dadaïsme, le surréalisme, le pop art, l’expressionnisme… les insectes, de fait les coleptères d’Hubert Duprat, les animaux marins des abysses, les plantes ou les planctons et de sans cesse étayer ces connaissances avec mes moyens du bord, la liste de mes intérêts serait trop longue, il vaut mieux glaner mes petits savoirs au fil des articles du blog). Je parle aussi fluent Croissant, fluent Rosbeef, fluent yougo et un peu babouchka.

On m’a souvent demandé si je n’étais pas frustrée, en lisant la rubrique « divers » de mon CV, de ne pas travailler au cœur de mes passions… Les arts visuels (j’ai aussi fait quelques expositions de peinture et un pan d’études dans une école d’arts appliqués que je n’ai pas souhaité poursuivre parce que je ne me voyais pas dépendre de l’argent que j’en aurais tiré pour exercer et rester libre de mes sujets picturaux… bref, j’avais 17 ans), le théâtre, l’écriture, la littérature, le cinéma, le montage audiovisuel sont autant de passions quand je n’essaie pas de nouvelles choses comme la création de bijoux fantaisies. Je ne sais trop quoi penser de la notion de frustration, après tout, j’ai toujours trouvé un moyen d’exercer mes intérêts restreints en dehors des 39 heures par semaine et jamais trop cherché la reconnaissance plus que le plaisir de faire, alors être frustrée, pourquoi? Il y a peu, un consultant spécialisé en restructuration d’entreprise m’a jeté le sort d’être aussi une personnalité incroyablement résiliente, en deux coups d’œil sur l’ensemble de mon parcours… Et… Il avait raison, je ne peux contredire de disposer également de ce super pouvoir.

Diagnostiquée asperger avec haut potentiel depuis le 18 octobre 2017, je découvre juste que je ne croyais plus jamais devoir me demander ce que je ferais quand je serai grande à 37 ans, jusqu’à ce que le diagnostic tombe et que je découvre le digital au hasard d’une recherche d’emploi. Et j’y vois encore une chance, au lieu de me dire que j’ai peut-être loupé ma carrière en ce sens, qu’en tant que fast-learner malgré que l’éducation nationale n’était pas très adaptée à mon cas, voilà peut-être une opportunité pour moi de revenir au monde avec meilleure connaissance de moi-même pour faire ce que j’aime profondément plutôt que ce qu’on me dit de faire pour être normativement acceptable socialement au détriment de mes capacités réelles et sous-estimées.

Si j’écris sur l’autisme, ce n’est pas tant que je souhaite me définir à travers lui qu’il me semble utile de le faire pour le dépasser et accéder à la réponse et aux objectifs que je me suis fixée dans un avenir à moyen puis à long terme post-diagnostic. C’est plutôt un passage de relais comme celui que j’ai pu prendre auprès d’autres personnes diagnostiquées, ou en questionnement, lorsque j’étais moi-même en cours de diag, de passer la flamme à celleux qui en éprouveraient le besoin… et qui traverseraient cette étape prégnante de questionnements sur soi.

Chaque vie peut se déconstruire en plusieurs étapes, se reconstruire selon plusieurs axes d’améliorations, et à chaque nouvelle donnée, à chaque possible variable, charge à soi d’appréhender l’épreuve comme un sacerdoce ou un tremplin pour rebondir sur autre chose de plus positif. Je table toujours sur la seconde option assez spontanément… En attendant, il n’en reste pas moins que l’autisme, à tous les endroits du continuum et du spectre, reste un sujet aussi passionnant que trop méconnu, un peu comme l’oeuvre des frères Blaschkas et qu’il est temps que nous puissions sortir de nos coquilles et être un peu vus… sans porter de honte d’être différents de la majorité.

Et puis sinon, j’aime les chiens,  nourrir mon cerveau avec des aliments comestibles autant qu’avec des cultures de divers horizons, comment ne pas être féministe quand on est une femme autiste? est une des questions à laquelle je n’ai pas de réponse, j’aime les personnes au fonctionnement simple et limpide inscrits dans une norme de réussite sociale parfaite et qui savent se coiffer sans un cheveu qui dépasse et aussi… les freaks de toutes les différences qui les enrichissent, les bouquins sur le développement personnel autant que Jünger et ceux spécialisés sur le référencement, le langage PHP et tout ce qui concerne l’IT en général (où je n’en suis qu’à mes balbutiements), la carte du Frog & British Library, les accords de guitare dissonants, les vues de Paris depuis les toits de Belleville, les films un peu hors normes qui ne restent qu’une semaine à l’affiche dans les mk2 déserts, les Clash, citer du Orelsan ou du Stupeflip dans mes articles de manière détournée et d’autres artistes contemporains de tous milieux en les appelant « philosophes des temps modernes« , le parc Fenestre de la Bourboule le matin, pour pouvoir parler aux ânes, et le club des séquoias géants du même pour renouveler l’énergie des belles pensées, les converses basses dans des couleurs introuvables et plutôt fluos, les montres bizarres avec deux cadrans, ou en forme de guitare, ou les Casio vintage et la Newton de chez Nixon, la physique quantique et ses applications dans le développement personnel autant que l’expérience du chat de Shrödinger, les couleurs de vernis Chanel qui ont un pouvoir hypnotisant sur ma rétine,  elles et elles seules, l’anatomie des humains et des animaux en général, et les dictionnaires et livres médicaux en particulier, mater netflix depuis la baignoire avec un bol de chips à la harissa qui flotte à la surface des bulles pour me retrouver entière le soir et distancier un peu les choses de la vie, les huiles essentielles, la force de tout ce qui a un goût de menthe façon Ricqlès, mettre des moulins à vent dans les joubarbes de mes pots de fleurs, les jouets anciens et les objets kitsch, les tops avec des manches chauve souris, le bleu Sarcelle, (et le fait qu’il se dise « Teal » en anglais, et comme c’est doux et  volatile à l’oreille), la boutique d’épices égyptiennes de la rue de Belleville qui vend des huiles magiques, l’odeur des premiers rayons de soleil qui coulent sur le boulevard de Ménilmontant au printemps avant les vêpres et l’idée que le monde vous porte toujours précisément là où vous devriez être.

J’aimerais rencontrer en vrai : Dennis Cooper, Steve Jobs (dont je n’arrive pas à me figurer le décès à ce jour), Joe Strummer (dont je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée), Johnny Cash, Asia Argento, Harmony Korinne, Maggie Cheung, Olivier Babinet, Charly Berthonneau, Ernst Jünger, les frères Blashkas, Münch, Max Ernst, Albert Camus, Christopher Walken, Ewen Bremner, Steve Silbermann, Josef Schovanec … Mais j’ai aussi croisé ou connais un peu, beaucoup de personnes de notoriété publique et de totals inconnus de ces bataillons  dont j’admire le parcours, les œuvres, le charisme ou les trois à la fois et parmi lesquelles j’ai pu ou je travaille encore, donc je peux quand même considérer que je mène une vie super cool et me targuer d’avoir réalisé quelques rêves improbables de façon totalement surprenante, inespérée, et bienheureuses,  et même parfois fortuites à quelques problèmes d’ordre capillaire près, en plus d’avoir des amis plutôt cultivés et très ouverts d’esprit.

Profil MBTI / ENTJ/A

Big Five : Analyste. (cf. profil Google + joy de Ménilmontant) / métiers suggérés via site du CPF/CPA : Digital Brand Manager, Animateur Web, concepteur pub, Chef de groupe Marketing, chargé d’affiliations et partenariats Web, Animateur de Communauté Web.

Soon… Le Gallup 🙂

Et toi, qui passe par là, qui es tu? Que fais-tu là? Quelle est ton histoire?

Ménilmontant, le 20 mai 2018.

Nota : Ce site est toujours en construction, comme moi, il veille et travaille à être en perpétuelle amélioration… vous ne serez pas surpris de voir l’apparence ou le contenu des pages changer au fil de mes apprentissages et évolutions… 

2 commentaires sur « Mon Parcours »

  1. Hello ! Le 9 octobre dernier, j’ai fait une migraine avec aura, ce que tu nommes « crises migraineuses à hémiplégie » et en lisant ton blog, j’ai compris que c’était sûrement lié à mon spectre autistique ! La révélation de l’année !!! Merci à toi pour ce partage pré-cieux !

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    1. Hello et merci de passer par là. Oui c’est assez éprouvant et fatigant, surtout. Personnellement je ne le relie pas à au TSA, j’ai fait la 1ère au bureau il y a 3 ans. C’est pas exactement que je les nomme ainsi, pour ma part, ça me donne vraiment des ralentissement moteur, ça commence par une paralysie, ce sont des MHS : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=569 (pour en savoir plus 😉 )le « casque » survient après la paralysie, malheureusement les problèmes de motricité sans traitement restent (et je dois faire réajuster le traitement de fond… pas suffisant)… Ça fait partie des Migraines à algies complexes pour reprendre les mots de mon neurologue 🙂 Courage, je sais que c’est dur et particulièrement douloureux et fatigant.

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