Déjà je vais remettre les dates de chaque jour de confinement par rapport au calendrier, si ça peut aider chacun à s’y retrouver, vu qu’à la fin on ne sait plus. Peut-être que vous avez ces infos au 20h, moi non, et entre navigation d’article en article, de tendance twitter en tendance twitter, entre un gloubiboulga sévère entre vraies informations et fake niouzes : facts, même en se basant sur des journaux dits « fiables », tout et son contraire sont dits. Entre la date de pic qui change tous les jours, qui n’est pas la même d’une région à l’autre, ok c’est normal mais c’est pas très pratique, la hausse des cas, mais la baisse de décès (et réas) en pourcentage mais l’augmentation logique du nombre de défunts + réa, perso je m’y retrouve plus, comme tous, j’en ai un peu marre, un peu marre de voir des gens qui partent en vacances ou qui se baladent parce qu’il fait beau. Un peu marre de la Grande Supercherie politique pour ne conserver que ses acquis au profit des sacrifices des gens qui ne sont rien  et qui à terme vont passer à moins que rien… breeeeef, on reste à zéro, et on repart sur une nouvelle semaine.

Lundi 06 avril – Jour 21.  Les bonnes nouvelles. . .

Je faisais des recherches documentaires pour une playlist pour le projet qu’on m’a confié hier. Et au hasard, je suis tombée sur ça, si ça peut remonter le moral des troupes, j’ai trouvé que c’était une excellente métaphore du confinement et de la gestion de nos dirigeants et de quelques inconscients à cet effet :

Les médocs :
Avant : 🌱 + 🌿+🎋+⚗️=💊

Aujourd’hui :

Les vaccins : 🦠+ 🧫 = 💉💉
Les médocs : 🧐+🧬+🐒+🐁+🐇+🐕+💊= 💊💊💊💊💊
Le coronavirus : 👿+🖕🖕🖕🖕🖕= ⚰️👋
Les gens : 😖😱🖕🖕
Le gouvernement : 😱+📉+🤗+🤥+🤡=💵💴💶💷😎
Les gens : 💸💸💸💸💸💸💸💸💸💸💸💸
Le coronavirus : 🦠🦠🦠🦠🦠🦠🦠🦠🦠📈📈📈📈😂🤣🖕🖕🖕⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️⚰️
La nature : 🎊🎉🍾😋🥰🏆🥳🥳🥳
Les hôpitaux : 😬😷⚠️🆘⚠️🆘⚠️🆘⚠️🆘🚑🚑🚑🚒
Also les gens : 🛒🧻🛒🧻🛒🧻🛒🧻
La médecine : 😱?🤯!!!💊💊💊???💉💉💉???🚨!!!😷😷😷??? 👩‍🔬👨‍🔬🧟‍♂️🧟‍♀️???💸💸💸???⚰️⚰️⚰️⚰️???
Le néolibéralisme : 😂🤣😂🤣🏖🏰☀️🥳💪💪💪🖕🖕🖕🖕💋😘

J’ai pas mieux.

Un tigre contaminé à New York et des animaux qui toussent. Tchernobyl en feu. Un pic variable, un déconfinement très incertain.

France Cul, qui fait un podcast de 5 minutes tous les matins pour répondre à toutes les questions que se posent les gens.

(à suivre, ça fait baisser l’anxiété, mine de rien).

Trump, dont la garantie de la réélection devient incertaine.
Macron qui persiste et signe : « Tout va bien, on gère ».

Boris Johnson covidé.

Les gens qui partent en vacances malgré tout. Première fois de ma vie que je suis pro couvre feu.

Et alors l’attestation électronique…

 

Déjà j’ai jamais donné mon 06 à Emmanuel Macron, rapport à l’annonce reçue par sms la veille ou l’avant veille du début du confinement.

 

Je ne crois pas que ce soit si passionnant que ça de savoir que je vais promener le chien à 20 mètres ou chercher mon Drive piéton une fois par semaine… Donc je vais rester au papier. Je ne suis pas d’accord de scanner un QR code, même si je trouve le concept intéressant pour ceux qui vont au parc en se sentant immunisés par le soleil et pour ne pas « péter les plombs ». C’est un peu comme le R.O.R et l’autisme : les gens qui préfèrent une épidémie de rougeole (qui tue) pour un cas d’autisme de temps en temps sans le moindre rapport avec les vaccins… Et ceux qui préfèrent attraper et ou transmettre le COVID19, au lieu de rester chez eux, ou de se contenter d’une ou deux heures de jogging (au pire…) par jour, sans contact, en allant prendre le soleil et voir du monde…

 

Comme dit ma pote caissière : « Le COVID_19 fait vraiment ressortir le pire et les mieux des gens ».

 

Et puis ça :

Je veux aller vivre au Salvador.

Actuellement je vis avec 700 euro avec un loyer de 50 de plus, pour un peu moins de 30 mètres carrés, clairement je roule à perte et je priorise la bouffe, ce que je peux en loyer. Après on verra, quand ma formation sera officialisée auprès de Pôle Emploi et si l’Agefiph me fait l’honneur d’y contribué etc.

Mes deux plus gros problèmes sont (hors COVID en temps que personne à risque qui vit dans un quartier populire et on sait que le COVID privilégie pour cible, les personnes sans domicile, les migrants, les pauvres… et ceux qui prennent trop souvent l’avion, à moindre échelle :

Cesser de procrastiner à cause de ça. De perdre la concentration à cause de ça. De trop regarder les infos. Avoir perdues mes routines et mes repères, de dormir à des heures indues, et « Au secours, il faut que j’achète des croquettes pour le chien d’ici demain ou après demain max, et je ne peux le faire qu’en physique à Carrefour City parce que c’est mon seul espoir qu’ils aient les bonnes. »

Et la seule bonne nouvelle :

Au final, si je crève pas à cause d’une personne qui va me tousser à la gueule, j’ai bien fait de me mettre en formation dans un secteur qui aura nécessairement besoin de moi à l’issue et ne saura pas me sous payer et me laisser un an pour envisager la suite, juste parce que (pour l’instant) on dirait que je m’y suis collée pile poil au bon moment… Mais… si il n’y a pas de mobilisation générale à la fin de ce cauchemar éveillé, on va tous y perdre et je ne vois pas comment accepter de continuer à baisser l’échine pour une poignée d’Oligarques qui n’ont pas su nous protéger pour conserver leur portefeuille d’action… ah oui, parce qu’une bonne crise, c’est quand même plus simple pour faire gober qu’il va falloir descendre trois crans plus bas pour les maintenir à niveau à nos dépends. C’est connu, depuis temps, les politiques d’austérité sont toujours un succès.

Bon début de semaine à tous.

 

Jour 22 – Du sang sur les mains, en retard sur la vie

 

 

Quoi du Printemps? C’est dehors, ne ça concerne pas trop les gens qui se confinent. Sauf Arielle Dombasle et ceux qui ont la chance d’avoir un grand jardin.

J’ai beau retourner le problème dans tous les sens…

Je pense à l’affaire du sang contaminé, et le scandale qui ça avait fait, plus personne ne voulait entendre parler de Fabius, encore moins de la fois où il est rentré à Sciences Po avec des mocassins aux pieds. Peut-être  que je compare une tronçonneuse avec une chaise longue, et puis je pense à Hollande et les larmes de croco versées après les attentats du 13 novembre… Quand la France n’a jamais vendues autant d’armes que sous son gouvernement, et puis ça :

La pénurie de masques. Internationale. Et la déferlante de bobards qui tombent de toute part. Ministres en tous genres, chefs de files etc.

On vous a demandé une chose : savoir gérer une crise sanitaire. Et même ça, non. Non, non. D’abord les costards et les châteaux.

International Bullshit League operating.

 

Et ils représentent humainement peut-être pas 1% de l’humanité.

 

Ils se foutent quand même bien bien bien de nos gueules, les mecs, y a vraiment rien qui les touche. (En même temps ils défendent aussi le viol et la pédophilie, je ne sais pas pourquoi je suis si étonnée).

 

Ce matin en sortant la chienne, toujours cette queue devant l’entreprise La Poste, mais pas jusqu’à ma grille. Un petit vieux portait un masque sous le menton, et il parlait à un voisin de quartier, à 1 mètre l’un de l’autre, ah ils rigolaient bien, tellement enthousiastes, que l’un s’est mis à tousser, pris de surprise, pas le temps de mettre la main, pendant que l’autre postillonnait avec verve. Ah… Ils rigolaient bien.

 

Je me suis juste tenue à 5 mètres. Et je vois des gens me regarder comme si j’étais tapée à prendre AUTANT de distance, le foulard plié en 4 épaisseurs, bien lié du haut du nez jusqu’à la nuque, par plusieurs tours. Ouais, potentiellement covidés ou pestiférés, je fais aucune différence, et pas parce que je vois une personne marcher seule en prenant ses distances avec un masque DIY ou pas, je peux pas présumer qu’y a deux heures, la veille ou un autre jour, elle se retrouvait pas comme les deux amis faisant la queue à La Poste.

C’est toujours bon de se revoir… qu’on se dit.

 

Mes pertes de notion du temps, la gestion surtout, ne s’améliorent pas. J’ai pesté 3 heures à cause de Mail qui me faisait une misère avec son serveur, parce que quand je me suis bien laissé toute la journée de libre pour faire la formation, il se passe forcément quelque chose pour m’en empêcher quand ce n’est pas ma propre distraction. Oh c’est des bonnes nouvelles, mon super conseiller qui fait les docs pour la prise en charge des frais. Que pour une fois dans ma vie j’ai l’impression d’avoir trimé pour quelque chose par juste pour « payer ma voiture » (j’ai pas de voiture).

 

Dans une demie heure je vais risquer ma santé pour les croquettes du chien… Leul. Bon mais est ce que je vais pouvoir finir les cours du projet 3 et m’y mettre, à un moment??? Merci.

Je reçois aussi des messages qui ne me plaisent pas : je ne réponds pas. Je ne peux pas payer les erreurs des autres. Comptez pas sur moi, je fais juste ce que j’ai à faire, le reste, vos problèmes. Mais c’est ok pour tout me mettre sur le dos parce que…. Je m’en fous, en fait. Pratique.

 

Oui je suis un peu vénère mais…

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C’est la faute aux gouvernements (ouais en très grande partie, faut garder en tête qu’on a élu ces gens, ou qu’on a rien fait pour les débouter), c’est la faute aux gens…

Hm. T’sais quand c’est la faute à personne… C’est un peu la faute à tout le monde, mais le problème c’est pas ça. Le problème s’est s’attarder à lister et détailler tous les problèmes déjà connus sur le bout des ongles sans avoir de solution durable. *Relire le manuel sur comment pendre le dernier patron avec les boyaux du dernier actionnaire*

Bref, je retourne en avoir pas une merde à donner. ⬆️

 

Jour 23 – Tout va bien, ils ont fait le nécessaire…

 

Mercredi 08 avril 2020.

Le Chine sort du confinement au bout de 76 jours.

Olivier Véran hier :

Plus changeant que la météo Islandaise, y a pas… Humilité bien ordonnée commence par soi-même.

Et aussi Macron en visite à Saint-Denis, sans masque, prenant un bain de foule. « Faire peuple », le nouveau trend de ce début de fin d’ère. On peut pas …test’

Est ce qu’il essaie de le choper pour que ses derniers électeurs le plaignent? Est ce qu’il est venu se foutre de la gueule de ses habitants ouvertement (vu que ça arrête pas en ce moment).

 

N’oublions pas qu’il est venu saluer le respect du confinement… dans le département le plus touché par le Covid. Pourquoi?

(désolée pour la source).

On sait que non…. Et je pense à ce pauvre homme qu’il visite à la maison de santé, et qui lui dit qu’il ne doute pas qu’il fait le nécessaire…

Absurdus Delirium…

J’aimerais tellement qu’en fin de confinement les gens fassent grève… Chez eux. Pas de police à déployer, pas de mutilation. Rester confinés solidairement, et n’en avoir plus rien à foutre en ne comptant que sur la solidarité et le partage quitte à faire des actions d’invasion des supermarchés pour redistribuer ensuite et tous tenir le coup. Refuser de payer les loyers. Refuser le travail, jusqu’au pied du mur. Jusqu’ à ce que ça change, mais je rêve. Retirer tout son argent des banques et attendre qu’ils plient les genoux.

De fait je retourne à mes activités ordinaires, en priant qu’il n’y ait pas une queue de 100 mètres devant le Casino, même si je coupe la file pour choper mon Drive. Juste ne pas être exposée.  Ensuite j’irai me faire cuire des cakes, parce que j’aurai la flemme de cuisiner autre chose.

J’aurais pu obtenir un maintien de salaire, si mon organisme de formation avait eu l’amabilité de bien mettre que c’est une formation de 35h par semaine et pas 14 en ne comptant que les cours théoriques contractuellement, mais je vais l’avoir dans le cul et devoir me contenter de mes 1000 balles. ça va être sympa. ça couvre tout juste l’appart et les charges, et pour la CAF je peux me gratter le cul. Sinon, j’ai beau habiter au 2ème étage, il suffit d’ouvrir une fenêtre pour entendre tousser partout, un mix avec les ambulances et les pompiers.

Demain soir, comme tous mes nouveaux jeudis, c’est le début du weekend. (des visios le soir, le reste du temps je trime).

Ah oui : et un ban d’un groupe facebook où j’ai tenté de modérer les propos autismophobe d’un pauv’ type. C’est beau le validisme tolérant (Art-Confiné) si vous voulez savoir de quoi je parle.

https://dai.ly/x6hem5k

Tous les jours je  me blâme et je me culpabilise, comment se fait il que je n’arrive pas à passer 7h par jour sur cette formation, mais plutôt 5 tous les jours même le weekend, ce qui est en deçà, bien en deçà de mon rythme habituel… Ensuite je peste, je peste et je lance des « Quoi, encore? » et autres « Mais qu’est ce que c’est que ce bordel? »

Et puis… je m’aperçois au final, que j’ai échangé une vingtaine de mails entre l’organisme de formation, 3 appels avec mon conseiller Cap hanploi, rempli j’ignore combien de documents, ouvert des sites, validé, rempli, revalidé, fait tamponner, transféré.

Hier c’est encore moi qui me plaignais et avait l’impression d’être une grosse moule déconfite en train de dégringoler de son rocher… Et puis, ce matin, malgré un nouveau réveil à 7h30, des nuits que je ne  peux plus passer sans médicaments sous peine de reviviscences de SPT, même en focalisant sur Johnny Miller et Marshall Mathers… Encore un devis refait, re-signé. Et puis je vais chercher mon Drive Casino et mes douloureux 60 balles de courses tenus d’assurer 10 jours, PQ et autres relégués au minimum, se transforment en 28 euro avec 24 œufs sur les bras, et d’autres produits qui ne me permettront pas de préparer des vrais plats, même pas des gâteaux, beh oué sans farine alors qu’il était sensé y en avoir…. Oh je vais aller me faire cuire un œuf pendant quelques temps je crois ça va être la fête à l’omelette. Donc, je repars, je dépose mon caddie, constat au passage que la serrure de la porte d’entrée a du jeu et que c’est pas très rassurant. Heureusement que mon gardien a un double, heureusement que j’ai son portable, mais même.

Retournons donc à Carrefour City, où Red n’est pas dead comme ailleurs, ou y a vraiment quasiment personne pour faire le complément… (partiel, hin, vu que pareil, la plupart des produits vraiment nécessaires manquent à l’appel et toujours des tonnes de provisions de PQ, je sais pas, ils ont la courante, je ne sais pas ce qu’ils font avec… Vrai que la courante peut totalement être un symptôme du COVID mais quand même), ça ne correspond pas aux statistiques.

 

Et… alors là je veux bien des avis, et vos expériences passées, présentes, futures dans les commentaires…

J’ai jamais trouvé d’autre explication que l’instinct grégaire et je ne vois pas à quoi relier le fait que je sois infoutue de faire pareil et que ça me surprend pour pas dire me choque toujours autant (j’ai déjà fait des tests en étant accompagnée par des amis).

Allez choisir (accompagné), un café vide quand les terrasses sont bondées autour… Checkez que dans l’heure qui suit, le café sera plein.

Trouvez vous un petit coin bien tranquille pour vous éloigner de tout type de foule (dans n’importe quel contexte). Checkez que dans les 30 secondes… Quelqu’un viendra se poster juste à côté de vous.

Collez vous devant une vitrine de boutique : N’IMPORTE LAQUELLE… Matez que dans les 3 personnes qui sont tenues de vous dépasser sur le même trottoir et qui initialement ne faisaient que suivre leur route… Y en a forcément une qui va s’arrêter. (je fais ça qu’en groupe, mais c’est idem), même sans rentrer dans un magaz, porter mes yeux sur des objets et les contempler longtemps pour bien capter comment c’est foutu est un de mes trucs favoris.

Et le best of…

Malgré le confinement. Donc on récapitule, les monomanies alimentaires sont cassées pour cause de y a rien de ma liste que j’ai en tête vu que c’est toujours la même chose, dans les rayons. En anglais certains TSA appellent ça leur « one thing food » du moment.

 

Du coup, pas de bol : il faut faire le tour des rayons. Je rentre, il y a 3 personnes à peine, je sors, 10 font la queue et 5 viennent de rentrer… Une demie heure avant, quand je ramenais mes demi-courses Casino chez moi, y avait, mais alors : personne-personne.

Pose un œil sur un produit ayant pris grand soin de garder tes distances, attendre que les gens se barrent pour accéder à la partie du rayon qui t’intéresse…

Et bah devine quoi, c’est exactement là, qu’au moment d’arriver :

1) Quelqu’un te passe devant parce que « Ah bah c’est pas con, peut-être je vais en prendre aussi » (moi je savais ce que je voulais, hin, j’ai mes listes ne tête, c’est facile, c’est toujours pareil). Pas grave j’attends, parce que j’ai besoin de beaucoup choisir et de comparer les prix au Kg/au litre, la quantité etc. Nan, la personne bouge pas, elle sait que je vais aller là, mais elle ne s’éloigne pas. Du coup ras le bol, parce que de loin t’as fait ton choix, sérieux, maintenant je leur hoche la tête en mode « Kesta, toi, bouge! ». sans un mot, et j’obtiens mon droit à prendre mes choses, bien sûr la personne n’est pas contente, mais prise de surprise elle botte en touche (travaillez votre art de la surprise avec 10 000 mimiques et autres trucs et astuces pour survivre, je crois j’ai passé ma vie à ça). Donc là, je me sers enfin, mais devinez quoi, entre temps? Je suis cernée et j’ai envie de partir en courant mais je peux pas. Ils veulent tous la même chose que ce que je voulais. L’instinct grégaire. Certains NT mériteraient parfois une fessée bonne grosse fessée de Jupiter. J’esquive, je me mets en apnée, je contrôle que ma sphère ORL ne soit dans aucun même axe que celle d’un inconnu (parce qu’on est au 23ème jour et qu’à Paris, ils ont toujours autant besoin de parler, et d’ouvrir grand la bouche même parler, tout le temps, et ils ne peuvent ps passer des appels de chez eux), j’attrape mes affaires.

Le croiras tu, la personne derrière prendra la même chose (elle a tout fait tomber en route j’ai ri sous cape et je l’ai pas aidé, à défaut que les autres respectent les gestes barrières, je respecte les miens : parce que par exemple, je rappelle qu’on a tous été mis dans le même panier sur l’affaire du COVID : les personnes âgées et les handicapés prioritaires sous couvert d’avoir le bon passe-partout… les  autres personnes à risques , en particulier les pulmonaires : FUCK DE MORT). Celle d’après, pareil, celle d’après, pareil : et voilà comment on vide n’importe quel rayon que ce soit en PQ, en pâtes ou en farine. Je me suis grave surveillée en cas que je fasse pareil : same answer : NOPE. Never. Bien au contraire.

Pourquoi j’ai le début de 2001 l’Odyssée de l’espace quand je raconte ça, je ne sais pas non plus. Les français ne sont pas des veaux, non, non, Charles. Les français sont des rats. Et des rats dirigés par des rats, on voit vite ce que ça donne.

Trop de bobos de la trentaine en train de flâner pour montrer leurs jolis vêtements de printemps. Perso ça fait 23 jours, même si c’était déjà comme ça avant, je suis toujours encore plus habillée pareil que d’hab parce que : quelle importance? (sauf les gens qui font des tik tok pour s’occuper et nous divertir, vous, je vous donne mille fois le droit de vivre). À la rig’, je m’en fous que les gens soient satisfaits de porter telle tenue pour sortir. Mais c’est quoi le problème avec les masques, même les DIY ? Juste la distance?

Soit ils regardent la télé et choisissent ce qui les arrange dans les infos contradictoires « oh bah le masque ça sert à rien, oh bah si oh bah non… on verra ça plus tard, t’façon y en a pas, qu’ils se démerdent » et ça donne :

« est ce que je cache mon beau visage avec un foulard, une couche, un vieux slip, une corbeille de soutif, un bandana?.. ou est ce que je mets plutôt mes lunettes de soleil, comme ça je sors pour acheter 2 minis packs d’eau et puis un pot de miel, on sait jamais »

Je vous laisse deviner ce à quoi j’assiste tous les jours dans mon quartier, et j’avoue ne pas être curieuse d’aller regarder plus loin pour savoir si c’est partout pareil.

Soit ils sont inconscients et il n’y a pas d’étonnement à ce que Marine manque de passer à chaque fois, et qu’on se tape toujours celui le plus pourri qui vient juste après dans l’ordre qualitatif de « ce qu’on attend » du gouvernement, soit… bah encore une fois, ils préfèrent crever que rester confinés, persuadés que comme le nuage de Tchernobyl avec l’Europe, le COVID va les contourner s’il croise leur route. C’est sûr que quand on fait qu’attendre, il risque pas de se passer quoi que ce soit de mieux. Bref je suis encore vénère. Et je ne vaux absolument pas mieux. Redneck rules :

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Et en retard, alors que j’ai un date avec mon mentor à 17h, mais j’ai encore reçu des papiers de formation à remplir, transféré pour signature et cachet, récupéré et renvoyé… Et encore… tout est en ligne. Sûrement je prendrai mes cours un autre jour, qui sait, si j’ai du bol…

 

16h55. 5mn avant mon rendez-vous de de mentorat. JE TIENS MON CONCEPT POUR LE PROJET 5. (je me le suis noté dans un coin… Je sais que je risque d’oublier… si je les retrouve).

 

Jour 24 – The Merry Pranksters.

Jeu 09 avril 2020.

Déjà on sait qu’y aura pas de jour d’après pour tout le monde.

Point météo : 24° à Paris. Pour une fois qu’on aimerait une canicule pour que le Covid aille bien se faire cuire le cul au soleil. Mais c’est annulé cette année, parce que le climat se réchauffe moins que d’hab. Après l’Amazonie, la Sibérie et l’Australie, il nous restait plus que deux possibilités : la fonte du permafrost ou les COVID. Le mettre au pluriel n’est pas une erreur involontaire.

En un sens, ça change un peu d’exterminer uniquement les animaux, la nature ne prend pas de pincettes : fallait laisser repousser ce qui a brûlé, allez hop, un petit COVID pour souffler. On fait moins les marioles avec nos besoins matériels. Fallait arrêter de de vouloir manger tout ce qui bouge, d’acheter tout ce qui se vend, et là je parle de tout le monde, je vous rappelle qu’on mange des grenouilles et des escargots, que les steaks de kangourou existent, hin. Foutez la paix aux Pangolins et aux chauves souris (pis arrêter d’élever la volaille en batterie, on le sait qu’on a pas besoin de toute cette viande). Arrêtez de tenir des propos racistes sur les asiatiques.

 

J’ai super, ultra, méga Bien Dormi 10h sans un seul médoc. Je me sens moins perdue dans l’espace temps que tous les autres jours, je prie pour que ça continue ainsi. Est-ce que j’ai eu le COVID sans le savoir et que ça m’a touché que neurologiquement comme ça peut arriver et ce serait passé? J’aimerais bien… à condition que ce soit vraiment passé. J’ai lu aussi que parfois on a ces symptômes et que 4 jours plus tard on se retrouve avec de la fièvre et le souffle court. Rien à faire d’autre à part compter sur l’Immunostim et les moyens du bord.

Hier, apéro Visio avec mon Cléon. Mon Cléon travaille au supermarché parfois avec masque, parfois sans, sans se plaindre de quoi que ce soit. Les autres sont souvent pas là, des fois c’est elle qui manage. Jamais une plainte. Jamais. Meanwhile, les gens pleurent de pas pouvoir aller se dorer la pilule au parc. Usés vos apparts un peu, y en a qui en ont pas. On a pleuré de rire… ça faisait longtemps qu’on avait pas échangé en direct. Sa sœur  qui vit dans le Haut-Rhin a pris 17 jours de COVID.

Pendant ce temps là, certains continuent à se promener dans leur bulle d’immunité imaginaire en attendant que ça leur tombe dessus.

Depuis ce matin (après le réveil), un vieux monsieur sans  domicile avec une bouteille à la main (et je ne critiquerai pas non plus, je rappelle aussi que depuis le confinement, la consommation d’alcool a fortement augmenté dans les foyers, c’est mon Drive piéton qui me l’a dit hier : y avait pas mes 3 Heinek. J’ai du faire le stock pour deux semaines en prévision du pic, parce que cette fois ça rigole pas), hurle en bas de chez moi. Qu’il n’a pas d’argent, qu’il n’en peut plus. Qu’il n’a pas de quoi manger. Et il est seul. Il y a pire que d’être sans domicile fixe. Il y a être sans domicile fixe ET seul, même si bien sûr, certains préfèrent faire exception. Qu’est ce qui est mieux entre rester assis par terre dans des rues à faire la cheum’ là où il n’y a plus de passants, ou se donner un peu ou beaucoup d’ivresse pour supporter cet état. On est tous plus hypocrites les uns que les autres, même si je suis pas à jour sur mon loyer parce que j’avance ma formation, je trouve de quoi acheter mes heinek. Et je ne vais pas descendre, non. Parce qu’il fait peur, parce que son discours est totalement décousu, qu’il hurle. Qu’il parle du COVID, qu’il est en plein craquage. Si j’avais les pleins moyens, j’aurais certainement balancé un bif de 500 avec un caillou dedans pour qu’il arrête, qu’il aille manger et tout ce qu’il souhaite ou ce dont il a besoin.

Le type est blanc, tout à l’heure il a traité un autre blanc de raciste… Je suis perplexe.

Pendant ce temps, des parisiens aisés sont partis en vacances malgré l’interdiction, d’autres n’ont pas attendu pour aller directement dans leur résidence secondaire. Ma petit mamie de l’étage, celle pour qui j’ai souvent peur quand la trappe de l’ascenseur est ouverte, s’est faite aider par le monsieur du supermarché pour enlever quelques meubles et partir. Des enfants? Des petits enfants? J’ignore comment elle est partie, elle est très frêle. Mais j’ai trouvé ça bien.  L’idée qu’elle n’est peut-être pas si seule que ça.

J’ai une voisine d’un certain âge autiste. Je l’aime beaucoup. Je ne sais pas si elle est au courant. Elle est très lettrée et dès que tu la branches elle a toujours un discours très détaillé et spécifique sur un sujet. Elle ne tarit d’aucune politesse. Si elle soupçonne une potentielle fuite d’eau au plafond, elle va sonner chez le gardien directement. Elle est extrêmement propre, sa tenue est surtout pour un aspect pratique qu’esthétique. Elle est tout le temps habillée pareil. Elle fait toujours ses courses aux même heures, dans le même ordre, dans le même magasin. Elle est toujours souriante aussi.

 

14h27. Le monsieur sans domicile est toujours en train d’hurler et d’insulter des gens. Il vient de se faire remettre en place. En échange il a promis à la personne qui a refusé de lui donner de l’argent de le défoncer la prochaine fois qu’il le verrai. Problème de méthodologie dans la demande. Force de la nature, parce que depuis 9h, faut avoir une sacrée énergie.

 

16h38… Donc je sais pas si je vous ai raconté, j’ai validé mon P1 hier (pour la formation)… Je vous la mets comme je l’ai publié hier sur mon facebook :

 

« Je vous raconte un truc, parce que c’est l’histoire de toute ma vie et que je devrais pas en rire mais je peux pas m’empêcher. Je viens de passer un exam’ là… (lol… bon je l’ai eu me demandez pas comment, moi même j’étais pas au jus que c’était un exam). :

je pensais que c’était une répète, qu’on pouvait s’envoyer des shots, tout ça, vapoter avec le câble de recharge façon la chenille sur son champi dans Alice au pays des merveilles : bref j’étais en slip. Faut savoir que c’est filmé PUIS… soumis à l’examen du jury, heureusement que c’était pas du live, du coup, j’aurais pu littéralement me faire pipi dessus. Sachez aussi que je sais pas me tenir (déjà de base) sur une chaise. C.O.R.R.E.C.T.E.M.E.N.T (disons faut pas avoir le vertige… je suis singe en signe astrologique, je sais pas le niveau d’impact que ça peut avoir, mais c’est ma seule explik). Bien entendu… J’avais PAS préparé mes dossiers (j’ai eu trois diplômes comme ça, hin… :

« Coucou » « Vous avez le texte de référence en copie pour nous? ».

« Ah? euh non… Nono pk? Attendez bougez pas on va trouver une solution » (le pire c’est que j’en trouve, un jour ça va me jouer un tor ce truc). (14 au bac de français, mention AB au baccal philo oklm, mention AB partout t’façon, je suis quelqu’un d’assez bien en général, mais pas trop, ça me ferait mal au derrière, fière, péché d’orgueil et tout, mais pas prétentieuse la meuf, j’ai eu la plupart de mes jobs sur des malentendus). Donc j’étais là avec ma frange en vrac et mes antennes capillaires, (avec un décor de MERDE, j’espère que le jury aime les canevas et les objets kitsch en général, parce que je tiens un musée). Là pareil, j’avais pas du tout mes livrables sous la main. (wtf, je vois pas du tout l’intérêt de les déposer avant, je pensais qu’ils faisaient le job, moi = ma logique perso). (je suis en train de rire comme une hyène, je comprends mieux pourquoi ma daronne s’arrachait les cheveux avant et après chacun de mes examens, alors que j’avais l’air (et la chanson) d’en avoir rienàpétav’ et pourquoi elle me hurlait dessus après « QUE C’EST PAS COMME SI J’ÉTAIS CON »; j’avais trois fois moins d’excuses : VRAI, je sais que ça fait sitcom mais c’est pas un mythe, tu t’apercevras que ta mère a toujours raison à l’aube de tes 40 ans et pas avant… et ce sera TROP TARD). Vlà j’arrive avec ma schneck et mon couteau, ohlolo. Djà le P1 je l’ai déposé y a 1 semaine? 10 jours? (« Aujourd’hui maman est mortE, ou peut-être était ce hier », Camus : tu vois le bordel), tu veux que je m’en rappelle COMMENT? moi quand j’ai fait et que ça m’a pas transcendée = 99% du temps, (mais que j’ai fait un pitit effort qd mm y a un enjeu), je suis comme ça : JE ZAPPE. Si ça sert à rien? Je zappe. Si les gens me saoulent : je les zappe. Clairement y a jamais grand chose au travers de ma route. Et si c’est le cas ça peut pas durer longtemps (j’ai passé trop de temps à m’embarrasser de trucs qui servent à rien, je parle de tout sauf des objets). Donc comme d’hab j’ai du BRODER, un truc que je me rappelais plus (heureusement on peut « découvrir » ses propres trucs en même temps qu’on les récite… HEM). Je l’ai joué entretien d’embauche, du coup…. (ça va c’était un truc fastoche, je fais la même au P3 je grille le diplôme en 10mn chrono). Moi non plus quand je brode : JE SAIS PAS D’OU CA SORT. On va dire j’ai un peu de répartie, viteuf, surtout quand y a pas le choix. (dans ma tête tu entends « azy abrège on est pas au bistrot, là, joy, on s’en fout pas, ok un peu, mais fais comme si on en avait à péter ». Bon je l’ai eu… genre (re rire de hyène) avec un « excellent » !! En slip. J’ai honte. faut vraiment que je fasse gaffe la prochaine fois, mais c’est pas gagné. Le seul truc qui me rattrape c’est que je sais exactement ce que je fais de quel projet et que j’ai pu bien bien décrire (là j’ai bien bossé, … dans ma tête, j’allais pas en plus prendre des notes faut pas déconner) concisément croyez le ou non, quand je sais où je veux en venir c’est comme en peinture le résultat est conforme en tout point à l’image que j’avais dans la tête)… Mais alors j’en menais pas large. J’aime toujours vraiment pas l’école. Mais j’ai ri… Mais y a tellement pas de quoi être fière. Ah on va bien rigoler au P10 quand je vais démarcher des gens basés à NYC pour leur proposer un truc sur un malentendu. Et vous savez quoi? C’est typiquement le genre de situation où les gens trouvent que j’ai quand même un sacré « culot » (mais genre au sens flatteur du terme) ou que c’est très pertinent, alors qu’en fait, c’est juste moi à coté de mes pompes qui croit encore au Père Noël à 39 bananes en se chiant dessus prise de cours. Sur ce faut que j’appelle ma mère pour lui raconter (elle va hurler). »

 

Donc voilà, j’avais pas compris, mais je l’ai eu. Et donc là… je m’aperçois que j’ai encore mis mes morceaux de projets un peu partout, que je ne retrouve pas les derniers effets du 2, que je dois le reprendre, que j’ai attendu 16h pour m’y mettre et que bien sûr, je me suis souvenue que 3 minutes avant que je devais le déposer 48h avant la soutenance, que donc non, j n’ai pas 5 jours pour le remettre mais 3. Et que je suis devenue une grosse feignasse depuis le début du confinement… ça aide pas.

 

18h30. Mon BF (qui est prof), à force de ne faire que des cours en ligne et en visio a les yeux en feu, et se paie des migraines ophtalmiques grandeur nature… Il a les yeux bleus, ça fragilise. Donc comme d’hab, on échange via whats, là il est … en visio pour l’école et de nouveau en visio à 19h. Donc là comme c’est pieds niquelés et DIY, je viens de lui dire de garder ses lunettes de soleil… ET de faire des captures d’écrans… Fous rires… Il me répond qu’il faut qu’il arrête de rigoler pendant qu’on se whats et qu’on s’envoie des .gifs.

Après m’être laissée pousser le cul, j’en suis venue aux cuisses… Peur-être à un moment il va falloir faire du sport… J’ai le temps de me tâter. Je prie pour que la chaleur tue effectivement le virus, et qu’on puisse recommencer à sortir.

 

Au niveau de mon projet 2… Bon, j’ai terminé une grosse partie, mais après avoir fait le point avec le mentor, et bien j’avais prep (ça tombait bien, je savais plus pourquoi j’avais fait ça). un planning. En fait ça servait à quelque chose, sauf qu’il était pas adapté au dit projet, j’ai toujours du mal avec les énoncés et que je dois le refaire… Pas grave, j’ai trouvé le matos pour faire ça pas à l’aveugle comme la fois dernière.

Je dois pas être la seule mais j’ai vu passer cette vidéo de joggeurs parisiens, le long du canal, en train de courir en troupeau, c’est la faute à Hidalgo 🎶… Toujours cette histoire de faute à kiki.

Je retiens le témoignage de cette femme en sueur et essoufflée qui, les larmes aux yeux, explique comme c’est dur d’être enfermée dans un tout petit appartement et de ne pas pouvoir faire du sport. Sortez vos mouchoirs. Y a un drame en cours. Certains ne savent pas faire de sport à la maison parce que c’est la faute à l’appart qui est trop petit. En clair mieux vaut se retrouver sous respirateur que rester cloîtrée. Au nom du Sport. Je ne crois toujours pas que les joggeurs étaient plus nombreux avant le confinement. Chacun a ses raisons, mais surtout ses raisons de contaminer les autres en toute insouciance. Ne me ferez pas croire, que ceux qui travaillaient 40h par semaine faisaient bien leur yogguine tous les matins et soirs comme c’est le cas en ce moment.

Dans la pelouse d’immunité, en face, (on en est à Bella Ciao, là), ça bronze ça pique nique, ça boit dans les mêmes bouteilles. Tout va bien.

Je vois cette voisine qui a un chien, qui le sort d’autant plus qu’avant et plus longtemps… Jamais de masque. La distance bof. Je ne crois officiellement plus en aucun humain. Pendant ce temps là, mon Cléon dissocie pour pas se poser de question pour tenir la caisse. Et prend le métro, pour le PQ de ces gens. Bien.

 

Jour 25 – Schémas de Reproduction.

Capture d’écran 2020-04-10 à 12.47.49

vendredi 10 avril 2020 (le calendrier est il d’une telle utilité qu’on veut bien nous le faire croire par les temps qui courent).

Bon déjà, je me suis levée avec un rhume des foin méga. J’ai bien dit un rhume des foins. Une rhinite allergique saisonnière. J’aurais du le voir venir sur mes petits grains d’eczéma dyshidrosique, et de toute façon, j’aurais pas pu l’éviter.

La banque de France promet des lendemains qui ne déchantent plus mais pourrissent, directement. Tapie se joint à Raoult pour causer Chloroquinine avec Macron.

Petits meurtres entre escrocs.

 

On pourrait aussi bien se dire : qu’il ne se passe rien de plus.

 

En gros suite à l’échec de toutes les politiques d’austérité depuis on ne compte même plus combien de temps, on va se faire saigner jusqu’à être exsangues, ce niveau de destruction… « Il va falloir durcir les mesures », dit on. Celle là on l’a tellement entendue… pour si peu de résultat… Si peu, mais qu’est ce que je raconte : AUCUN RÉSULTAT.  (on me signale un gros problème d’antenne émission/réception entre la noblesse + le clergé vs le Tiers État).

On résume : on zappe le budget en cas de crise sanitaire. Il y a une crise sanitaire. On n’a pas de quoi gérer la crise sanitaire tant d’un point de vue humain que matériel. On fait l’autruche, on fait comme si tout allait bien, et on appelle au calme à la population. (avec droit de courir dans les rues, au cas où ça en dégagent un peu plus et des vrais droits de sorties plus cool pour les handicapés).

On est d’accord que les cas des SDF et des précaires a jamais été évoqués depuis le début. Il a fallu attendre un tout petit peu pour connaître les chiffres des défunts en Ehpad. Okayy. On est d’accord qu’à aucun moment, personne sauf les assos n’a prévenu qu’y allait avoir augmentation des violences familiales.

Aucun dirigeant ne s’est excusé sur la pénurie du kit de survie minimum base (le masque). AUCUN. TOUT le monde savait.

Et on a qu’une hâte : retourner au boulot pour turbiner mais en s’appauvrissant un peu plus.

En revanche de l’argent dépenser pour tirer dans la foule, y en avait plein. Heureusement qu’y a pas d’argent magique, du coup.

 

Je crois que si, sur un malentendu, E.M prenait une balle dans la nuque direct… Les gens s’autodéconfineraient tout de suite pour faire la fête dehors. Je comprends toujours pas que durant sa tournée personne n’ait encore tenté de le contaminer. CONTAMINEZ LE.

 

Sur la pelouse d’immunité en face : ils bronzent et je suis jalouse. En revanche dans tout ce temps de pelouse qui est jamais utilisée en période normale, y en a pas un qui a pensé à faire un parc à chiens.

 

18h16. J’ai dit que j’avais eu rendez-vous visio avec le psy, ce matin? Bah c’était pas génial, parce qu’à mesure que les jours passent, mes reviviscences reviennent force mille en particulier au moment d’aller dormir : je ne veux pas être au lit. Je ne veux pas fermer les yeux. Bref ça fait une semaine que j’ai repris les médicaments, mais que j’ai du mal à me décider à les prendre. Conseil : matérialiser les violeurs sous quelle que forme que ce soit. (en l’occurrence j’ai pris ce qui me passait sous la main) et leur dérouiller la figure.

Bah j’ai fait quelques petits bonshommes en papiers mouchoirs (parce que j’en ai des stocks depuis que on achète plus ce qu’on veut à Casino). Je rassure les climatologues : je prends que du recyclable/éco pour ce genre d’engins.

Je pourrais faire une installation, mais sans eau j’ai fait mes petits bonhommes en mouchoirs Casino (la densité/texture PQ s’y prêtait moins bien). Vu que faute de mieux, on fait avec les moyens du bord. Et en arrivant avec une vague forme humaine… (tête, bras, jambes, tronc distincts), quand on les brûle au dessus de la cuvette des toilettes : ça ressemble vraiment à des petits corps carbonisé. Après avoir tiré la chasse, on pousse un gros soupir et ça va mieux.

Ensuite, à la boîte aux lettres, j’ai reçu le masque FFP2 que la maman de mon BF m’a envoyé il y a 140 jours, 13 heures, 28 minutes et 9 secondes par la poste, je le laisse dans son emballage (et calmez vous j’en ai reçu un, c’était un stock de la Mairie de Trévoux en France, destiné au personnel hospitalier). Je le garde sous cloche dans son emballage, et j’attends.

Je fais de la rhinite allergique depuis ce matin, je n’ai pas les ressources physiques et matérielles nécessaires de paranoïer si c’était autre chose. J’ai sobrement repris un antihistaminique, la dose max : 1 de plus que le traitement. . . et 1G de paracétamol : parce que oui en fait, j’ai la parano.

Le gardien a frappé aux portes, ce matin, mon gardien est vraiment un ange, outre les attestations distribuées à chaque nouvelle, savoir répondre aux gens qui errent font et disent n’imp’ sans s’énerver juste leur demander de foutre le bordel plus loin etc… On a eu du Lilas des arbres / plantes dans l’entrée. Je sais pas dans quelle mesure le Lilas fait plus ou moins éternuer, mais quand un gardien vous offre des fleurs, ça fait plaisir. J’ai improvisé un vase et il n’y a plus qu’à attendre. J’ai aussi reçu le nouveau jouet en fil du chien, qui a littéralement dézingué le précédent en quelques jours, depuis le confinement, et c’était son préféré, en fait le seul avec lequel elle joue depuis 3 ans à l’exclusion des autres. Elle est sage et résignée, ne se plaint jamais… ça l’occupe aussi.

 

Et puis j’ai bouclé mon P2. je ne l’envoie que demain, parce que je dois faire une repasse avant la soutenance de mercredi. mais j’ai terminé.

 

20h45. Donc moi je suis là tranquille, je raconte que j’en bave avec le retour de PTSD parce que je suis bloquée sur ma scène de crime de confinement, et bam, je reçois un mail « c’est pour une un sondage sur les personnes violées en SPT, si vous avez 30/40 mn pour nous » (en mode robot). J’ignore qui vous êtes, mais dans le cas où il vous arriverait un drame (personne perdue suite au COVID, victime d’attentat etc…) n’hésitez pas à me donner la date et le jour de vos remontées de SPT, afin que je puisse vous contacter  dans la même journée pour une enquête. (edit du 15/04 : finalement la personne m’ayant fait cette proposition s’excusera, et je trouvais ça bien honnête de sa part, de fait je supprime la note laissée sur la page du blog à ce sujet, et également son nom).

Ensuite je fais une visio avec Soleil, qui fait du bénévolat pour tuer le temps, et on parle d’allergie. Je dors comme un bébé… sous médicaments toutefois. 10h. J’ai les idées plus claires, je vais suivre les conseils de la psy, reprendre les 2 comprimés à quelques heures d’écarts et jouer les prolongations le matin pour être plus efficace, plutôt que de repousser toutes les échéances de mes en cours en permanence.

Jour 26 – Samedi sur la Terre.

Je crois que ce  gif résume à lui seul mes journées. Je ne me lasse pas des vidéos sur les zèbres de Chmapigny de Twitter.

Je pensais avoir ma soutenance mercredi… non, non, c’est mardi… Ce qui signifie que je dois déposer mon projet avant demain… 14h. Autrement dit aujourd’hui. Je l’ai terminé, mais il y a la mise en forme et je dois me relire… Il devrait être 14h, mais il est 15h39 et j’ai un peu de création de contenu à faire pour autre chose, avant. Et c’est aussi le jour de la création de contenu, pour autre chose. Les deux dernières publications.

Ensuite il faut prendre des nouvelles de autres copains… ce soir. Bref, le temps est compté et je compte bien dormir encore 10h cette nuit. Il faut que je soi prête pour regarder le discours de Macron, lundi avec mon BF, on a prévu les chips.

 

Je repense à la discussion d’hier avec Soleil, où l’on a pas parlé que d’allergies et du temps qui fait… On a quand même la mémoire courte. Je n’étais même pas au courant que cette période de l’histoire avait existé, c’est Soleil qui me l’a rappelé :

La Grippe de Hong Kong qui frappa le monde entier de 1968 à 1970… C’est beau le traitement médiatique. Cinquante ans plus tard en tout cas, c’est pas tellement mieux.

 

Jour 27 – Noël au balcon. Pâques au balcon.

Projet 2 rendu, mais pas sûr que je puisse passer ma soutenance mardi pour cause de petit problème technique en terme de porte monnaie, j’espère vraiment que la banque aura fait le boulot mais comme demain est férié, je peux m’attendre à un deuxième rejet, ça m’emmerde.

Aux infos : scandale sur scandale. Une infirmière qui s’est tranchée la gorge. Pénultième confirmation que tout le monde savait y compris les médias et que la plupart assument sans problème. Nos artistes nationaux qui se lâchent en vidéos et chanson mièvres plus ou moins déprimantes anti confinement (au lieu d’élever la voix avec les sans dents en face du gouvernement… parce qu’économiquement, c’est encore eux qui y gagnent).

 

Le jour d’après qui résonne dans toutes les bouches, en visio, au téléphone. Ouais, mais comment? On a dit la même chose pour les lois travail, la retaite, la réforme du chômage, plus de 52 semaines de Gilet Jaune. Pas de tunes pour les masques et les hôpitaux, en revanche, là haut, sur le Trône de Fer, ça commande de la grenade et du LBD, tout va bien. La dette, la dette, la dette… Vos dettes… Que tout le monde paie à partir de la classe moyenne et en dessous, Des annonces de pénurie alimentaires. Dans les chiffres et autres stats, plus de notion de « Pic » pandémique, c’est plutôt « plateau » avec un nombre d’entrées à l’hosto et de réanimations en baisse. Les renseignements généraux qui s’affolent du fameux jour d’après.

 

Le truc c’est que ça va passer à l’International, toutes ces révoltes etc, mais comment veux tu que ça touche aux milliardaires, comment veux tu leur faire rendre l’argent. On est dans un sacré merdier. Tant que les flics descendront pas dans la rue, on est clairement dans la merde. Et sortir après, risque d’encore plus périlleux que pendant. Elle aura belle gueule, la France, avec ses bidasses à tous les coins de rue pour « maintenir l’ordre ».

On sait même plus de quoi avoir peur au final. Même pas sur qu’y ait un jour d’après. Et pas oublier que tout compte fait, ça les arrange : plus de ponctions, moins de salaires, plus d’avilissement, plus de pauvreté, moins d’aides sociales, plus de fric pour les patrons… A moins d’en venir à une vraie guerilla urbaine, on est très mal barrés. Paris qui génère presque un tiers du PIB, après les mutilations de manifs, la non assistance de l’État, qui doit se frotter les mains à l’idée que les Ehpad se vide, à l’idée que les sdf et tout ce qui fait tâche dans le paysage du nouvel Ancien Régime… La violence qui en règle générale n’engendre que plus de violence. Encore un peu, encore un peu sur un fil… Et il se passera peut-être rien de plus, en fait.

Paris sans ses cafés, Paris sans spectacles. Paris à poil et des suicides dans le public et dans le tertiaire.

Hier j’ai marché deux blocs avec le chien, pour une fausse course de première nécessité. C’est simple, un samedi soir (19h30) de Pâques, c’était presque un samedi ordinaire. Tu vois que les gens se préparent des soirées chez eux. Tu vois que tout est prétexte à sortir et à se promener, profiter du soleil. Toutes ces réformes pour « sauver » une économie en péril depuis trop longtemps, c’est du vent. Toutes les petites boutiques et les petites entreprises vont fermer. Dans les grosses boîtes ça va être des vagues de licenciement. Même avec 300 milliards, y aura pas de quoi sauver rien.

 

Ouais. Rien à foutre. C’est fatigant. Juste je m’y vois pas, devoir poser la clef sous l’appart pour aller vivre chez mes parents à 40 ans, en fait. Va falloir trouver des solutions, mais tant qu’on sera pas de nouveau à l’air libre je vois pas comment.

Je suis en train d’essayer de combiner avec un pote pour dans le secret le plus total essayer de faire tenir un de ses micros commerce d’artisan, justement, à l’abri des regards, en anonyme. On est que 3 dans le  coup, le boss, le pote et moi. On tient peut-être un biais à l’issue du confine, pour compenser les salaires perdus, une fois de plus y a rien de gagné d’avance. ça va être quitte ou double. On sauvera peut-être qu’un meuble de la maison, autant dire rien, mais on aura essayé de résister. On verra.

A Saint Denis, une connaissance fabrique des masques en atelier associatif avec des imprimantes 3D. On en est là, le peuple pour le peuple. Tant qu’on aura pas le choix d’être solidaires, on sera cuits sur place. Une pandémie c’est une chose, mais il peut encore nous en tomber de bonnes sur le coin de la figure, c’est pas fini.

Combien d’intelligences et de vies gâchées de réussite parce que tout tire vers le bas. Je sais pas, et y a pas le choix de rester là.

ça fait 27 flûtain de jours qu’on est confinés. ça va faire tout drôle de se remettre à sortir… Enfin si on en trouve les moyens.

 

19h26, j’ai 4 minutes chrono pour terminer cet article.

Je viens de comprendre qu’on était screwed en confinement jusqu’au 15 mai au minimum si on a de la chance. Que je vais pas pouvoir me contenter de retour de SPT et mon cul sur le canapé jusque là. Ni des infos anxiogènes ou scruter facebook entre deux cours toutes les deux secondes.

Je viens d’installer plusieurs appli pour faire des journées qui me permettent de pas sombrer en dépression (déjà le fait que je procrastine autant alors que d’ordinaire non, c’est un signe).

J’ai mis une alerte sr l’ordi pour savoir quelle heure il est et réussir à suivre un timing. Je remets en route l’appli « Procrastination » de city surf à laisser tourner en boucle dans mon sommeil jusqu’à ce que j’arrive à faire des journées sérieuses. Je vais tester dans la foulée l’appli « petit bambou » pour la méditation/gestion du stress. Je me suis trouvé des séances de sport à dom’. Je me suis fait un emploi du temps comme au collège bien que jusqu’ici j’en avais jamais eu besoin, sauf SPT.

La guerre elle commence là. Où au 27ème jour si on a tenu le coup, malgré la pertes de certains repères, il s’agit pas de continuer à se laisser aller jusqu’au point de non retour et sortir déconfinés en déconfiture…. (je suis déjà en train de prier pour m’y tenir, mais si je tente pas, c’est la culpabilité qui va me bouffer).

2 commentaires sur « Le_Covid 19 – Un gouvernement entre le rêve et l’action. Episode 4 »

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